Située dans le Var, la petite commune d’Aups, 2134 habitants, n’a pas de salle de cinéma. Alors pour que les 500 élèves du collège aient accès à Collège au cinéma, l’établissement s’est doté d’un auditorium qui lui permet d’acceuillir les projections.
Ingrid Tisserand, professeure de français et référente Culture au collège Henri Nans, raconte les difficultés d’accès au dispositif, et la manière dont elles peuvent être dépassées pour mener des projets d’éducation aux images.
Il y a d’abord la question du transport qui était devenue compliquée. Nous n’avons pas de cinéma à Aups, et bien qu’il y en ait un à seulement 15 minutes, louer un bus pour un quart d’heure ou 45 minutes, financièrement, c’est la même chose ! Également, certains collègues qui avaient participé avaient des réserves : ils avaient du mal à intégrer les films dans leur progression quant à la tranche d’âge, ils se sentaient peu à l’aise avec l’analyse des images… Nous avions donc cessé d’y participer.
Il y a plusieurs changements favorables ! D’abord, la prise en charge de la billetterie par le Pass culture est une facilité. Mais surtout, notre collège a été rénové et il a désormais un auditorium : notre établissement va passer une convention avec le cinéma Cinébleu à Lorgues (83) pour recevoir des projections scolaires sans avoir à se déplacer. Hors temps scolaire, la salle pourra également être utilisée pour des séances grand public. Reste un défi : trouver des professeurs motivés pour porter ces dispositifs. C’est un peu notre rôle : expliquer, faire passer l’information aux collègues pour les convaincre de s’y associer !
« Notre collège a été rénové et il a désormais un auditorium : l’établissement va passer une convention avec le cinéma Cinébleu pour recevoir des projections scolaires. »
Oui ! Nous participons par exemple depuis sa création au Festival « hors les murs » de courts métrages de Fréjus. Durant le festival, nous projetons les films au collège, nous en discutons en classe et nous participons au vote. Nous participons aussi à la fête du court métrage.
Et nous avons aussi été contactés par l’Institut de l’image, pôle régional d’éducation aux images et par le réalisateur Boris Nicot, pour mener un atelier de réalisation avec une classe de 4e, grâce à la subvention Éducation aux médias et à l’Information de la DRAC : il devrait démarrer à la rentrée 2024. Mon rôle est là : relayer les propositions faites à l’établissement, et entretenir un lien avec les partenaires culturels, afin que des projets naissent !
« Mon rôle est là : relayer les propositions faites à l’établissement, et entretenir un lien avec les partenaires culturels, afin que des projets naissent ! »