Réalisation d’un clip, allant de écriture d’un texte, la composition, l’enregistrement en studio et la mise en images, au montage ; Atelier de Programmation mené en amont et dans ce même temps d’atelier de pratiques pour nourrir la projection finale ; Restitution sur grand écran, en public et plein air, en clôture de la semaine de création et de découvertes musicales et cinématographiques.
- Dates de l’atelier : du 6 au 10 juillet 2020
- Lieux : La Station, L’Entre-Pont et Le 109 à Nice
- Intervenants : Ludovic JEANJEAN, Amélie MASCIOTTA, Florian SCHONERSTEDT et Claude VALENTI (Il était un Truc…) + Christine LIDON (Get Ready)
- Public : enfants et adolescents de 7 à 16 ans emmenés par API-PROVENCE (qui oeuvre à promouvoir le droit au logement pour tous comme un droit fondamental) ; et la SEMEUSE (association à but non lucratif agréée d’éducation populaire dont les missions s’exercent dans les domaines éducatifs et sociaux)
- Nombre de participants : 19 enfants et adolescents participant régulièrement aux activités sociales, linguistiques et culturelles des associations
- Projet soutenu par le dispositif Passeurs d’Images, la SACEM et La culture avec la copie privée.
LE PROJET
Notre projet d’ampleur regroupe à présent huit éditions consécutives passées réussies et soutenues, sous les titres Ballade en Sons et en Images. _ Nous avons, une nouvelle fois, réalisé un clip à partir d’un texte guidé par Christine Lidon, chanteuseauteure-compositrice-intervenante artistique en résidence à La Station/Le 109, et écrit par les enfants, les adolescents et les adultes emmenés par l’école René Cassin et deux associations humanitaires et socio-éducatives venues de différents territoires niçois : API-PROVENCE (qui oeuvre à promouvoir le droit au logement pour tous comme un droit fondamental) ; et la SEMEUSE (association à but non lucratif agréée d’éducation populaire dont les missions s’exercent dans les domaines éducatifs et sociaux).
Le poème est mis en suivant en musique.
Sur le temps de l’atelier, le groupe enregistre dans le studio de l’association Get Ready et réalise dans la salle de répétitions et de spectacles avec plateaux modulables de L’EntrePont/Le 109.
En parallèle à ces pratiques artistiques, nous menons un atelier de programmation, en amont pour commencer et rencontrer les différents groupes dans leur structure respective, en salle lors d’une projection publique au cinéma Mercury, puis chaque jour sur le temps de l’atelier. Les participants regardent quelques courtes oeuvres en vue de nourrir la création et composer la séance de la restitution publique du dernier soir. Après chaque film visionné, un débat est entamé et une fiche d’analys critique remplie. Ces moments sont des instants collectifs partagés pendant lesquels les groupes se croisent, échangent, se confrontent…
Les oeuvres proposées sont des courts-métrages glanés au cours de nos aventures de spectateurs actifs et de programmateurs.
Nous y associons également nos camarades associatifs et culturels dans la lignée de leur démarche : cette année, une carte blanche aux 20 ans d’Un festival c’est trop court !, organisé par Héliotrope du 9 au 16 octobre 2020.
L’exploit réside dans cette concentration exaltante et foisonnante : sur une semaine un film se fabrique, se monte, se montre sur plusieurs temps…
Rituellement, le dernier jour, le vendredi soir, le clip, suivi d’une vraie séance de cinéma accompagnée, est projeté aux participants, familles, amis, habitants du quartier, invités, spectateurs cinéphiles, public constant de l’ensemble de nos actions.
La soirée, inscrite dans Voilà l’été – Un éclairage public pas comme les autres ! au 109, s’est prolongée par plusieurs courts-métrages mêlant musique & cinéma, programmés de concert avec l’association Héliotrope : Sherlock Junior de Buster Keaton (1924, en version restaurée) + Empty Places de Geoffroy de Crécy (2020) + Peau de chagrin / Bleu de nuit de Baloji (2018) + De mon âme à ton âme de Claire Burger, KOMPROMAT & Adèle Haenel (2020).
Chaque année allant croissant, nous désirons, cette fois-ci, nous avons encadré ce temps de création par un parcours cinéphile en plein-air en lien avec le territoire, Écran Total.
EXPÉRIENCES DE CINEMA
DU FAIRE AU VOIR : il y a des choses à voir, il y a des expériences à vivre.
Pour la huitième année consécutive, et autour du même projet, la réalisation d’une oeuvre audiovisuelle ; nous avons encadré dix-neuf participants de 7 à 16 ans, dans le cadre d’un atelier de pratiques artistiques sonores et visuelles, Ballade en Sons et en Images. 8, du 6 au 10 juillet 2020.
Durant toute cette semaine, tous sont solidement impliqués et mobilisés sur ce projet par les associations encadrantes partenaires, API-PROVENCE et la SEMEUSE et en amont lors d’une projection en salle au cinéma Mercury. Certains d’entre eux étaient déjà présents lors des éditions passées. Il est très encourageant de les suivre, les accompagner. Ils sont confiants, motivés, aguerris. La réalisation s’en ressent grandement.
Proposer des ateliers de pratiques artistiques autour de l’expérimentation cinématographique, à l’intérieur même d’espaces culturels, est un pari qui se joue sur plusieurs formes : l’expression artistique à la conquête du sens et du mouvement et des illusions d’optiques tout d’abord et du déplacement de la position de spectateur à celle de créateur.
L’équipe d’intervenants était composée d’artistes, (réalisateur, chef opérateur, artiste, vidéaste, animateur, compositeur, musicien, graphiste-designer, photographe, monteur), de bénévoles, de partenaires culturels et socio-éducatifs, … ; chacun choisi pour ses compétences propres et ses bagages au quotidien. Ils ont tous eu à tendre un lien entre leur pratique et cette mise à disposition pédagogique. Les axes de travail de l’atelier s’inscrivent dans nos objectifs engagés pleinement dans l’éducation artistique et culturelle.
Fondé sur l’appropriation d’une pratique artistique par les participants, l’atelier donne nécessairement lieu à une fréquentation différente et régulière des oeuvres : voir des films et en faire un : écriture collective et thématique, captation sonore et visuelle, évolution du corps dans un espace donné et raccordé dans le mouvement sur fond vert, performance individuelle au sein du groupe, travail sur le rythme, placement de sa voix, décomposition du mouvement sous divers contours, composition de motifs à tamponner, animer et incruster, …
Ces ateliers ouvrent des espaces d’innovations pédagogiques et d’engagement artistique. Ils permettent de diversifier les modes de rencontre entre les arts et les participants.
Cette forme d’atelier fait émerger une approche ludique proposant de donner du plaisir aux jeunes dans la création, sur leur temps vacant ; et une approche plus artistique, où l’enjeu serait la découverte d’un autre rapport au cinéma.
BILAN – Petites traversées…
Il s’agissait pour nous, dans la lignée de nos engagements, de réfléchir la transmission de l’image en mouvement en imaginant un cadre qui combine des espaces de dialogue, de monstration et de pratiques artistiques. Nous avons soumis une offre diversifiée et différente de celle proposée et ainsi contribué à l’éducation au cinéma.
Dès octobre 2019, nous avons lancé un thème d’accroche, Remèdes à nos Mélancolies, fortement influencés par nos écoutes radiophoniques. (Remède à la mélancolie : émission hebdomadaire dominicale produite et animée par Eva Bester, qui prend soin des âmes des auditeurs : Comment contrer la mélancolie ? Rilke, Les Shadoks, Frida Kahlo, la confiture de figue, le swing et le catch font-ils partie des remèdes efficaces contre le vague à l’âme ?)
Le refrain s’est écrit lors d’un atelier d’écriture avec les élèves de une classe de CE1 de l’école René Cassin (Nice), dans le cadre de LA FABRIQUE À CHANSON & À MUSIQUE, lancées par La SACEM. Ces programmes éducatifs proposent à des auteurs-compositeurs de reprendre le chemin de l’école afin d’intervenir dans les classes et de partager avec les élèves leur quotidien de créateur, pour créer ensemble une oeuvre musicale.
Sur la semaine de créations audio et visuelles, nous avons écrit les paroles des couplets, enregistrer la chanson en studio, réaliser des séquences enchainées dans le mouvement sur fond vert, participant après participant, composer des patterns démultipliés en de nombreux papiers peints muraux à incruster.
L’ECRITURE en LUMIÈRE
L’inspiration première fut une fameuse séquence de Sherlock Jr. de Buster Keaton, re-sorti sur nos écrans en 2019.
Un projectionniste de cinéma va vivre en rêve des aventures glorieuses dérivées de sa vie réelle qu’il juge trop terne. Son personnage va traverser l’écran pour pénétrer dans l’univers du film qu’il projette. Au passage, il joue avec le télescopage des univers. N’étant pas encore parfaitement intégré à son nouvel univers, son personnage subit les changements de scènes : alors qu’il s’assoit sur une chaise par exemple, le plan change et il s’assoit dans le vide. Keaton s’amuse ainsi avec la distanciation du cinéma et nous montre en même temps sa dextérité dans les trucages grâce à des raccords dans le mouvement incroyablement maitrisés.
Nous sommes re-partis, cette année, avec la volonté farouche d’accompagner la réalisation en offrant aux jeunes de faire à nos côtés et traçant les lignes artistiques du scénario, Nos remèdes à nos mélancolies…
Les trois groupes se sont échelonnés, de l’écriture collective à la présentation publique. L’espace Accueil de L’Entre-Pont permet de se retrouver, se poser, s’exprimer de concert, voir ensemble et réaliser les séquences graphiques de nos papiers peints.
Nous avons exploité la technique du fond vert et les raccords dans le mouvement pour incruster nos pattern imaginées, sculptées, tamponnées, démultipliées et animées en de multiples tapisseries. Nous avons sollicité plusieurs intervenants artistiques pour réussir ces séquences appliquées : Ludovic JEANJEAN, Amélie MASCIOTTA, Florian SCHONERSTEDT et Claude VALENTI, armés de fonds et de peinture verte, de lumière, de réflecteurs, d’appareils de prise de vues, de bras magiques et de gommes à sculpter…