2009 — EXPERIENCE CINEMATOGRAPHIQUE SANS CAMERA, SUR PELLICULE 16 ET 35MM

L’association lo peolh cinema propose de vivre une expérience cinéma… sans caméra : l’occasion de découvrir la fraîcheur d’une pratique pauvre en moyens et riche en sensations et idées.

La volonté est de sensibiliser les enfants à la culture cinématographique, les former à la lecture de l’image, contribuer à leur éducation de spectateur, et construire la fréquentation des salles de cinéma comme pratique culturelle et parcours de découvertes cinématographiques.

Nous proposons des ateliers de pratique artistique faisant vivre le dessin, la gravure, la peinture, le tamponnage, la perforation ou la Rayographie sur pellicule 16 et 35mm tout en permettant d’appréhender les questions de rythme, de mouvement et de transformation, qui sont au centre du cinéma d’animation. Ces pratiques explorent, expérimentent et inventent de multiples formes créatrices.
Par ces ateliers, nous travaillons à développer la transmission civique et emblématique permettant une réflexion sur le monde et les rencontres : promouvoir, développer, faire l’apprentissage du «savoir voir», en expérimentant l’abstraction cinématographique. 
Par la création, nous remettons en cause certains partages, comme l’opposition entre la forme et le fond, entre la sphère de l’image et celle de la pensée rationnelle.

Objectifs éducatifs :
– soutenir la création et la diffusion d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles induisant chez les spectateurs une meilleure compréhension et valorisation des événements et pratiques appartenant à la mémoire collective
– porter le cinéma au regard de tous par la médiation culturelle et la création d’espaces de projections,
– accentuer le rayonnement du cinéma et de l’audiovisuel par la mise en place d’ateliers de pratique artistique et d’expériences audio et visuelles,
– permettre une meilleure connaissance du langage cinématographique en proposant des outils pédagogiques de découverte.

A la pointe de la pellicule
– création d’abstraction -
Mise en œuvre sur une journée pleine ou deux journées allégées
– travail d’observation et découvertes des techniques du cinéma d’animation sans caméra à partir d’extraits de films utilisant cette technique,
- approche de la décomposition du mouvement cinématographique grâce au logiciel MOSSA (logiciel d’étude aux principes de la peinture et du dessin sur film 35mm).

Une seconde de film est dématérialisée, soit 24 images ou 24 photogrammes, pour s’essayer à la décomposition du mouvement.
Cette décomposition du mouvement permet :
La découverte de la persistance rétinienne, élément fondamental du cinématographe.

L’initiation à l’abstraction et au cinéma sensitif avec l’animation des formes et des couleurs
Les élèves dessinent à l’aide d’un logiciel de dessin (ex : paint livré avec xp) sur un bout de pellicule 16 mm, matérialisé à l’identique sur l’ordinateur.
En temps réel, ou presque, la pellicule est jouée en boucle en reproduisant le mouvement comme sur un écran de cinéma grâce à un projecteur 35mm. MOSSA peut de manière très simple assembler et jouer les différents bouts de film, c’est à dire comme si nous les avions scotchés ensemble et diffusés sur un projecteur 35mm.
Et enfin, après avoir crée leur seconde de mouvement, les enfants peuvent enfin reproduire proprement leur travail sur de la pellicule 35mm.

Réalisation par chaque élève d’un certain métrage de film par le dessin, la peinture, la technique du tamponnage, la perforation, la gravure… sur pellicule 35mm,
- projection du bout à bout des élèves,
– mise en musique en direct,
– numérisation.

Atelier de Rayographie 
- création d’abstraction -


De l’écriture en lumière sur pellicule 16mm au développement en chambre noire…
 Point de départ :
 Man Ray et les principes de “Rayographie” et de “Solarisation” pratiquées dans une optique surréaliste :
 Man Ray a posé par mégarde du matériel de laboratoire sur du papier éclairé alors que les tirages n’avaient pas encore été fixés. Cet exemple d’erreur “positive”, conjonction d’une fausse manipulation et d’un heureux hasard, ont donné lieu à une création d’abstraction par la lumière.
 Mise en œuvre sur une journée pleine ou deux journées allégées :
>> cinéma développé : cueillette / impression 
- travail d’observation et découvertes des techniques du cinéma expérimental à partir d’extraits cinématographiques, 
- recherche d’objets hétéroclites, en volume et aux reflets incontrôlables (brins d’herbe, insectes, plumes, cailloux…) et les déposer sur une bande filmique 16mm
- // Foundfoutage mix 8 et 16mm,
- impression de la bande de lumière.
>> module laboratoire / développement
- développement du négatif dans un laboratoire artisanale 16mm,
– séchage,
– projection,
– mise en musique en direct,
– numérisation.