Pendant quatre ans, l’association Oscura a méné des ateliers de photographie sténopé au Mali. Un livre intitulé “MALI-PHOTOS, sténopés d’Afrique” retrace cette expérience. Livre paru en 2001.
Le projet à été mené avec, entre autres, des adolescents – en situation difficile pour la plupart – ayant suivi les ateliers-sténopé collectifs implantés à Kayes, à Mopti et à Bamako.
Les images se sont attardées sur des petits riens, des scènes ordinaires du quotidien, des tranches de vie; mais elles nous font comprendre qu’en matière de plaisir esthétique, il n’existe pas de supports nobles et d’autres qui ne le seraient pas. Le moindre fait, le moindre geste, le moindre objet devient un événement à partir du moment où nous avons conscience qu’il est porteur, à chaque instant, du miracle de la vie se renouvelle.
Parution : 2001 (16cm x 21cm, 224 pages édition bilingue, français-anglais).
Photographies en noir et blanc Co édition : Atalante, Snoeck-Ducaju&zoon, Oscura
Le livre a bénéficié du soutien de : la Caisse des dépôts et consignations, Kodak France, La Fondation Prince Claus et Trébruck.
L’HISTOIRE DU PROJET :
Mopti 1997-1999 / Bamako 1998
A Mopti, les ateliers ont été encadrés par Sidi Ouédraogo, un adolescent longtemps hébergé au centre Ladya et par Amadou Gaba ,un animateur ayant exercé dans ce centre.
Le centre Ladya, maintenant disparu, avait pour mission d’accueillir et de placer en formation chez des artisans, les jeunes en rupture de foyer. Il se devait aussi, dans la mesure du possible, de favoriser leur retour en famille.
Les jeunes de ce centre et d’autres moptitiens ont eu l’occasion, de façon ponctuelle ou quotidienne, de participer aux ateliers.
A Bamako, c’est dans un local mis à disposition par le Ministère de la culture que trois photographes ainsi qu’un certain nombre de jeunes ont été initiés à la pratique du sténopé et à l’animation d’ateliers.
D’autres participants, occasionnels, ceux-là, des jeunes talibé pour la plupart ( entre 8 ans et 15 ans), ont fait une photo, peut-être deux, en tout cas, pas beaucoup. Pour eux, les ateliers n’ont été qu’une courte pause, une aire de repos, un temps de respiration “volé” à une journée habituellement toute entière consacrée à la recherche de nourriture ou d’un peu d’argent.
lls étaient accueillis par d’autres jeunes participants réguliers, comme par exemple Sidi, Tioubel ou Papis.
Bamako 1999-2000
Les images de cette période ont été réalisées par les publics d’un certain nombre de structures et d’associations de quartier ainsi que par les responsables ou animateurs de ces structures. Ces structures et les publics qui en relèvent ont été présentés par Enda Mali. Tiémoko Traoré a été le médiateur entre Oscura et les structures.
Les ateliers auxquels ces structures et leurs publics ont été conviés ont été hébergés d’une part, au centre d’hébergement “un ballon une maison” (septembre 1999) et d’autre part, au Centre d’Accueil et d’Orientation pour Enfants (mai juin 2000) placé à l’époque sous la tutelle de la Direction des Affaires Sanitaires et Sociales.
Entre juillet et octobre 2000, grâce au dynamisme de Soulémane Sidibé, coordinateur malien de cette opération, une partie du groupe a pu continué ses investigations en matière de sténopé dans l’école communautaire gérée par le Comité des Jeunes pour le Développement de Sabalibougou. On doit préciser que deux adolescents particulièrement motivés et efficaces, Gouro Diallo et Allassane Diarra ont participé à l’encadrement de cette initiative
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