2020 — ATELIER TRUCAGES OPTIQUES – TRANSFORMER L’IMAGE

Il consiste à manipuler du film argentique et un projecteur 16mm pour jouer avec l’image qui en sort.

Alors que le(s) parent(s) peu(ven)t superviser les manipulations techniques, les enfants sont chargés de détourner une petite séquence fournie au moyen d’accessoires (prismes, lentilles, filtres, petits objets) transformant l’image projetée. La proposition étant de détourner la matière existante pour lui
faire dire autre chose, autrement : se jouer du pouvoir menteur des images pour en éprouver toute la plasticité, tout en donnant à comprendre le défilement de la pellicule, la formation de l’image.

  • Dates de l’atelier : 20/09/20
  • Durée de l’atelier : 1h30
  • Lieux et ville : Cinéma le Gyptis, Marseille 13003
  • Intervenante artistique : Chloé BLONDEAU
  • Public et âge : Atelier parents-enfants (à partir de 8 ans)
  • Nombre de participants : 12

L’atelier est pensé à la suite de la projection de l’Homme qui rétrécit, de Jack Arnold (1957). À partir des impressions du film, sont évoqués les différents trucages possibles aux origines du cinéma : les
décors, le collage, la transparence, la surimpression. Comme support à cette discussion, un film réalisé par une classe de CM2, décryptant les trucages du film.
Après un brève définition de la persistance rétinienne et du support photo-chimique, quatre équipes parents-enfants sont composées et équipées chacune d’un projecteur 16 ou 8mm, de plusieurs boucles de films et de divers accessoires.

Le jeu consiste ensuite à détourner les images impressionnées en agissant entre l’objectif du projecteur et l’écran du cinéma, pour réinventer le petit film-boucle.
Sont ainsi évoqués, chemin faisant, le found footage, le cinéma performé (ou expanded cinéma), et le cinéma expérimental.

Après plusieurs tests, une boucle est choisie et répétée pour être performée par les enfants et capturée par le téléphone portable des parents. Petits films enfin projetés sur le grand écran du cinéma.

Au contact des extraits de films utilisés, se déroulent des cas pratiques questionnant le support argentique et les techniques s’y rapportant (développement, montage), le noir et blanc, le mouvement… Le passage de la performance argentique à la captation numérique ouvre un espace de discussion au sujet des particularités de chaque support.

La limite étant l’investissement des parents pour pousser les possibilités plastiques de l’image, bien que les enfants trouvent facilement matière à jouer avec peu. La salle de cinéma retournée (les secrets de la cabine de projection débalés dans la salle) permet d’aborder un pan de la production expérimentale assez méconnu.

Ce qui mériterait le temps d’une deuxième séance pour présenter une programmation expérimentale et proposer aux participants d’intervenir directement sur le film qu’ils projettent.