2016 — ATELIER PRE-CINEMA – LANTERNE MAGIQUE ET LA MAGIE KAREL ZEMAN

Cette animation autour du programme de courts métrages La magie Karel Zeman a pour objectif de faire découvrir les origines techniques et historiques du cinéma.

  • Type d’atelier : Atelier Lanterne Magique
  • Date de l’atelier : Octobre 2016
  • Lieu : Cinéma Henri Verneuil (La Valette-du-Var)
  • Durée de l’atelier : 45 minutes, sans compter la projection.
  • Intervenant(s) artistique(s) : Anne Gourdet-Marès
  • Public concerné : Environ 40 personnes (tout public)

Cet expérience a été conduite dans quatre autres salles de la région, parfois avec des adultes, dans le cadre du Festival CinémAnimé : au cinéma Actes Sud (Arles), à L’espace des Arts (Le Pradet), au Cinéma L’Odyssée (Fos sur Mer) et à L’Alhambra (Marseille).

Cette animation, coordonnée à l’échelle nationale par l’ADRC (Agence pour le Développement Régional du Cinéma), est souvent proposée à la suite d’un film de patrimoine.

Spécifiquement, pour cette version de l’atelier coordonnée par Cinémas du sud, le film était La magie Karel Zeman, un programme de 5 court-métrages d’animation.


Paroles de l’Intervenante

«Surnommé le Méliès tchèque, Karel Zeman est connu pour ses films à l’univers visuel riche, proche des romans de Jules Verne. Ces films mélangent souvent prises de vues réelles, techniques d’animation et effets spéciaux. Proposer une découverte de la lanterne magique avec un film de Zeman permet d’inscrire le cinéma dans un imaginaire visuel qui remonte bien avant l’invention des frères Lumière.

– A l’entrée du public, le dispositif de l’atelier est déjà en place. La lanterne magique est installée au milieu de la salle et provoque souvent une curiosité de la part des enfants : c’est quoi ? une caméra ? un appareil photo de l’époque ? C’est avec ça qu’on va voir le film ?

Les participants assistent ensuite à la projection du film La magie Karel Zeman, du même auteur. L’atelier commence véritablement après la projection.

– Une première partie raconte l’histoire de l’invention de la lanterne magique et la naissance d’un nouveau spectacle appelé la fantasmagorie.

Il s’agit surtout de contextualiser l’époque où a été inventé cet appareil afin que les enfants comprennent par eux-mêmes l’appellation « magique » de la lanterne, car en fait cette machine ne projetait que des images fixes qui pourtant émerveillaient le public à une autre époque.

Cette contextualisation se fait sous forme de question posée aux enfants : comment vivait-on il y a 3 siècles ? Ah pas d’électricité ! Mais alors comment faisait-on la lumière ? Qu’est-ce qui n’existait pas ? Aucune technologie moderne avec laquelle nous avons l’habitude de vivre aujourd’hui. Et les transports ? Et l’accès au savoir ?

Les enfants doivent percevoir la réaction des spectateurs face à une machine qui faisait surgir de faux fantômes. Les enfants participent aisément à ce dialogue de questions/réponses où ils recréaient les conditions de vies de nos ancêtres. _ La projection de quelques gravures montrant des séances de lanterne magique et que l’on analyse ensemble permet d’appuyer l’aspect extraordinaire de ses séances de projection lumineuse : Observons la réaction du public qui a peur comme s’il s’agissait d’un film d’horreur. On compare les différences et les ressemblances avec la salle de cinéma d’aujourd’hui.

– La seconde partie est une démonstration de lanterne magique.

Je mets en fonctionnement la lanterne magique placée dans la salle et avec laquelle je projette une vingtaine de plaques de verre que je bonimente. Il s’agit de matériels réellement anciens. Les plaques sont peintes à la main et ont entre 120 et 160 ans. J’insiste beaucoup sur la rareté de l’objet et des images qu’ils auront la chance de voir sur un écran. En général ce matériel est conservé dans les musées. C’est pour eux l’occasion peut-être unique de pouvoir en voir.

Pour ces démonstrations, je choisis des plaques qui sont en lien avec l’univers visuel et la thématique du film. Les enfants sont très enthousiastes. La magie des plaques dont quelques-unes sont mécanisées opèrent encore sur eux. Aucun n’est blasé par ces images beaucoup moins perfectionnées que celles qu’ils ont l’habitude de voir ailleurs.

– L’atelier se termine par des questions diverses autour de la lanterne et des plaques. Ils veulent connaitre les petits mécanismes des plaques qui font bouger les images comme des petits effets spéciaux.»

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