Structure coordinatrice
INSTITUT DE L’IMAGE
INSTITUT DE L’IMAGE
SYLVIE FREMIOT
Photographe plasticienne, Sylvie Frémiot propose des ateliers autour de l’image avec l’utilisation de techniques anciennes et ludiques permettant de comprendre « comment ça marche » et de découvrir l’histoire de la photographie et du cinéma par la découverte des artistes précurseurs-inventeurs-chercheurs !
Sylvie mène un travail personnel avec le sténopé, une boîte de récupération en fer blanc, percée d’un minuscule trou servant d’objectif photographique.
Elle explore l’action de l’ombre et de la lumière par l’élaboration de scènes poétiques. Ses ateliers sont conçus comme des laboratoires expérimentaux où chacun est invité, dans une démarche de création, à fabriquer ses propres images, avec souvent du matériel simple et de récupération.
Elle a également développé ses dernières années des interventions autour des jouets optiques (flip book, praxinoscope, thaumatropes,…).
A l’occasion de l’Open Bidouille Camp, une foire de la fabrication numérique et du Do It Yourself (DIY) organisée par les acteurs aixois de la médiation et de la fabrication numérique, l’Institut de l’Image a proposé à quelques élèves du pays d’Aix de venir s’initier au mystère du cinéma. Au programme, la réalisation d’un film sans caméra!
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Projection
Accueillis par l’intervenante, les participants ont d’abord été sensibilisés au travail de Norman MacLaren, pionnier du cinéma d’animation connu pour avoir expérimenté plusieurs techniques. L’une d’entre elle consiste à réaliser de l’animation sans caméra, en agissant directement sur la pellicule. Plusieurs méthodes sont alors utilisées : le dessin, la gravure, la peinture, les papiers découpés… L’idée était donc de présenter aux élèves des films plastiques, jouant sur l’interaction entre musique et cinéma. Ils ont pu découvrir quelques uns de ses courts-métrages et notamment Blinkity Blank.
Ce film gravé sur pellicule – l’un des plus célèbres de Norman McLaren – se présente comme un feu d’artifice traversé par quelques créatures insolites, apparentées à des oiseaux, qui s’adonnent à un étrange jeu de séduction.
Manipulation
Après la projection et de brèves explications – telles que la nécessité de reproduire une modification une dizaine de fois pour que l’œil ait le temps de la saisir, et nous d’en prendre conscience – ils ont commencé à manipuler sur les tables lumineuses. Ils ont directement agi sur la pellicule 35 mm, gratté et colorisé l’émulsion… Sylvie leur avait donné à chacun un morceau de pellicule extrait d’une bande annonce.
La cabine
Ils sont ensuite allés visiter la cabine de projection de l’Institut dans laquelle ils ont pu observer et accompagner le travail du projectionniste. Sébastien leur a montré comment se faisait le montage manuel (collage au scotch) et comment projeter un film en pellicule (montage sur noyau).
Nous sommes ensuite tous redescendus en salle voir le résultat de leur travail !
Retours
Ils étaient tous ravis et très fiers. Cet atelier a été l’occasion pour eux de prendre conscience de l’évolution du cinéma (manuel vs. numérique) et de la complexité que pouvait représenter la réalisation d’un film d’animation lorsqu’il fallait en réaliser tous les dessins ! Ils étaient impressionnés par la quantité de travail nécessaire et surpris par la matérialité du cinéma. En effet, très peu d’entre eux avaient conscience de son coté physique : la pellicule, le montage au scotch, la manipulation sur noyau… Ils ont également pu toucher du doigt la diversité de ses mécanismes : les photogrammes, la décomposition du mouvement, le nombre d’image par seconde, les perforations…
Ils sont repartis frustrés par la courte durée de sortie accordée par le collège mais ravis de leur découverte – et nous d’avoir suscité le désir chez eux !