2014 — ATELIER PHOTOGRAPHIE – UN ARTISTE AU COLLÈGE

De l’espace rêvé à l’espace conçu, l’enfant, le jeune, entre dans la communauté humaine au travers des traces reçues en héritage.
Il construit son identité à travers celles qu’il crée et se réinvente à chaque nouvelle trace laissée.
Via la photographie, via un questionnement sur sa propre représentation, se montrer, interroger son apparence: «qu’est-ce qui me définit?» «Comment me raconter?» «Quel reflet aimerais-je donner de moi?»…

  • Date de l’atelier : du 20 au 24 janvier 2014.
  • Durée : 20h
  • Séances : deux heures par jour et par classe.
  • Public : 2 classes de 4 ème
  • Intervenant(s) artistique(s) : Anne Karthaus
  • Diffusion : exposition à la Médiathèque Ranguin à Cannes-la-Bocca jusqu’au 22 février 2014.

Lors de ces ateliers, les collégiens ont été invités à affirmer leur identité par des expérimentations et des pratiques artistiques en commun avec l’artiste Anne Karthaus. En partant de la photographie de leur ombre et avec, à leur disposition : la photographie d’archives, de famille, du quotidien, la collecte d’objets, la recherche d’information sur le web, tout se qui a pu alimenter leur réflexion et nourrir leur propos.
Et même si la photographie de portrait, à fortiori l’autoportrait, procède de l’intime, elle est d’une certaine manière un «instrument» pour affirmer son rapport à l’autre, au monde.

Objectifs Pédagogiques:

Voir et dire l’écriture photographique, évocation de la problématique de l’image. Apprendre à regarder, découvrir ce que voir veut dire, ce que montrer veut dire… par la sensibilisation à l’autoportrait, la question de représentation est soulevée (perception de son identité)

Les élèves ont été amenés à répondre aux questions suivantes : qu’est-ce qui me définit? Comment me raconter? Quel reflet aimerais-je donner de moi? Quel regard l’extérieur a-t’il de moi? (parents – amis – étrangers).

Déroulement du projet

lundi :

L’atelier a commencé par la rencontre avec les élèves à l’espace de l’Art concret et la visite de la collection permanente. Il s’est poursuivi par la présentation du projet en résonance avec mes travaux artistiques tels que « Tous les chemins… et d’autres avancées » une étude sur le temps, l’universalité et soi à partir de traces, signes, symboles… et “Entre Belgitude et sous-France” projet réalisé avec le collectif Àquatre qui est entré dans le prolongement des actions de création et de programmation pour le 2ème semestre 2012 et le 1er semestre 2013, un ensemble d’évènements artistiques autour de la thématique « Famille(s) » en partenariat avec l’Education Nationale, l’IUFM, le CRDP et le CDDP de la région Paca.
Pour terminer cette première journée; un peu de culture photographique en lien avec mon travail et les photographes tels que Peter Beard, Pol Pierart et Gilbert Garcin qui ont abordé l’autoportrait.

Mardi :

L’atelier a commencé par un échange autour de la question de l’autoportrait, de la photographie de famille, de la trace, du témoignage qui mémorise tout.
La photographie dit quelque chose de précis, elle garde trace. Que voulons-nous laisser comme trace de soi aux autres (Facebook – twitter).

Critères plastiques : questions de perception de son image, sa construction, la dessiner, l’inventer.

Critères techniques : la notion de voir traitée par les différents points de vues et plans photographiques. La photographie abordée en tant qu’espace de concentration et de réflexion dans la durée. Les notions de mise en abyme, cadrage, mise en scène ont été évoquées.

Critères éthiques et de sens : la problématique de son utilisation sur les réseaux sociaux a été soulignée.

Pratiquement : les élèves ont été invités à imaginer leur portrait, sa construction, le dessiner, l’écrire… choisir un symbole, un objet qui pourrait les “définir”… si j’étais un objet? un animal? une oeuvre d’art? tenter de déterminer : “ce que j’aimerais donner à voir de moi”…
Conception du projet personnel – photographier son ombre. A partir de cette ombre, se créer une identité inventée.

Réalisation des prises de vues des ombres.

Les élèves ont pu se mettre en scène avec la complicité des autres, des professeurs d’art plastique, de l’équipe pédagogique de l’Espace de l’Art Concret et de l’artiste.

Mercredi :

Chacun s’est imaginé une identité via le photomontage par les outils numériques ou pour ceux qui le souhaitaient sous forme de collages papier… à partir de la photographie de son ombre réalisée la veille en utilisant d’autres images, des objets, du texte etc.

Jeudi :

Les élèves se sont cette fois servis de leur ombre seule, en la composant pour une “Photo de classe inédite” (Nous sommes, nous existons par rapport aux autres ). Pour se faire, nous avons installé un studio de prise de vue dans la classe afin de réaliser les photographies de groupes “des ombres reconstruites”.

Vendredi :

Conception de l’exposition et installation des œuvres photographiques sur le lieu de l’exposition.

Présentation aux parents, aux autres collégiens, aux officiels EN, à la commune et aux différents partenaires.