2009 — ATELIER PHOTOGRAPHIE – RESIDENCE ECRITURE DE LUMIERE A BRIGNOLES

_ Type d’atelier : Atelier de photographie

Dates de début et de fin l’atelier : Du 9 mars au 17 avril 2009

Durée de l’atelier : 4 semaines

Nombre de séances hebdomadaires : Aléatoires

Lieu de l’atelier : Collège Paul Cezanne

Nombre de participants : 220 élèves

Classes concernées : 6ème5 , 5ème7, 5ème8, 4ème4, 4ème8, 4ème6, 3ème3, 3ème7.

Restitution proposée: Exposition dans le collège

L’artiste Vincent Bonnet a séjourné et travaillé au collège Paul Cézanne du 9 mars au 17 avril 2009, dans le cadre d’une résidence de création. Dans ce contexte éducatif et pédagogique, il a souhaité mettre en jeu son travail de création avec plus de 220 élèves : il a mené des ateliers de pratiques artistiques à partir du postulat selon lequel « les images qui s’exhibent dans l’espace public constituent, qu’on le veuille ou non, notre fond commun, c’est-à-dire notre imaginaire, notre manière de penser, notre façon de voir et d’agir… ».


“L’absence moyenne”. Photographie de Vincent de Bonnet.

“Nous avons travaillé sur et autour de l’image publique et tenté d’en fabriquer de nouvelles avec l’outil photographique”. Vincent Bonnet a expérimenté collectivement une production photographique, mettant en jeu des actes en prise avec le réel. Il a proposé aux élèves une approche de déconstruction des processus de fabrication des images, pour pouvoir s’en réapproprier les outils en vue d’une nouvelle production : démystifier l’acte de création sans le dévaloriser, pour s’extraire du rapport de fascination induit par les images.

“Nous avons constamment cherché à articuler, dans des allers-retours permanents, les mots et les images : écrire, dire ce qu’on voit ; voir, figurer ce qu’on dit ou ce qui est écrit… Ainsi nous avons expérimenté la lecture et l’analyse des images, réalisé des repérages photographique des images publiques sur un territoire donné, engagé la production et la construction d’une image publique par petits groupes d’élèves puis réalisé, à partir de choix drastiques, l’exposition de ce laboratoire”.

L’exposition, qui s’est déroulée dans le collège du 2 au 25 juin 2009, était structurée en dix sections qui contribuaient chacune à leur manière à une recherche sur l’image publique : « repérages d’images publiques, transformés, publicités, slogans, à la une de l’actualité, nous dénonçons… c’est la crise, l’ennemi public, personnages publics et absence moyenne (ou la double absence) .

Repérages d’images publiques :
Les collégiens sont sortis du collège pour aller photographier des images présentes dans l’espace public de Brignoles, pour voir et savoir ce qu’était réellement une image publique. (Les classes de 3ème7, 4ème4, 5ème8 et 6ème5 de Madame HAZAN (professeur d’Arts Plastiques)]

Transformés :
Les collégiens ont analysé plastiquement des images de la presse locale et des magazines
pour adolescent. Cette analyse leur a permis de produire des modèles figuratifs qui ont été ensuite
rechargés par de nouveaux contenus. [Les 4ème6 et les 5ème7 de Madame Riz o (professeur d’Arts Plastiques)]

Publicités :
Les collégiens ont cherché à produire de vraies fausses publicités pour des choses, des
services qui seraient vraiment utiles. [la classe de 3è7 de Madame HAZAN (professeur d’Arts Plastiques)]

Slogans: Les collégiens ont formulé des slogans, des phrases chocs, qu’ils avaient envie de dire à
tout le monde et qu’ils ont transposé en image. [Les 6ème5 et les 5ème7 de Madame HAZAN (professeur
d’Arts Plastiques)]

Absence moyenne ou la double absence : Vincent Bonnet a réalisé une nouvelle « image publique », au
titre d’absence moyenne ou de double absence (entre autre, en hommage au sociologue Abdelmalek Sayad),
sur un support autocollant, imprimée en 2000 exemplaires et diffusée en libre service. Il cherche à
travers cette proposition plastique de rendre compte d’une situation. Cette oeuvre pose simplement
un constat. Au collège, le contrat éducatif minimum passé entre l’institution et l’élève repose sur
deux clauses : être présent et avoir la moyenne. L’artiste a essayé de formalisé plastiquement, sur
un fond de transparence, ce contrat minimum. Cette oeuvre se décline aussi en quatre grands tirages
jet d’encre.

A la une de l’actualité : Les collégiens ont essayé de traduire en image un événement, qui les a vraiment
concerné, une sorte de scoop qu’ils ont d’abord formulé linguistiquement. [Les 4ème4 de Madame HAZAN
(professeur d’Arts Plastiques)]

Nous dénonçons… : Les collégiens ont travaillé à partir de textes écrits dans le cadre du cours de
Français, sur ce qui les révolte, les choque (en partant de faits d’actualité). Ensuite ils ont réalisé
une traduction visuelle de ces textes dits « engagés ». [Les classes de 3ème7 et de 3ème3 de
Madame De Céaurriz (professeur de Français)]

C’est la crise :
C’est une sous-partie autonome de la section des slogans : elle est le fond commun de
l’ensemble de cette production et de cette exposition.

L’ennemi public :
Les collégiens se sont demandés comment figurer, en image, l’ennemi public numéro un
: arrêté, recherché, identifié, en pleine action, emprisonné… [la classe de 4ème8 de Madame HAZAN
(professeur d’Arts Plastiques), mais aussi avec des collégiens qui sont venus travailler à la récréation]

Personnages publics :
En se mettant eux-mêmes en scène, les collégiens ont voulu représenter des personnes,
connues de tous : du président américain Barak Obama à Monsieur Recht le C.P.E. du collège, en
passant par des stars de la musique ou du sport… [Les Français Langue Seconde et leurs professeurs
de Français, Madame Dec ugis et Madame Richez ]