2015 — ATELIER PHOTOGRAPHIE ET CINEMA – SI NOS PARCOURS SE CROISENT

Les enfants et les séniors posent leur regard sur le quartier de la Blancarde à Marseille. Entre souvenirs, observations et imaginaire se tisse un travail composé de séquences vidéo, dessins et images d’archives revisitées… Les photos anciennes s’animent, des personnes du passé visitent le quartier actuel, le futur se dessine en quelques coups de crayon.

  • Dates : Septembre 2014 à Juin 2015
  • Durée : 1 an (enfants: 20 séances de 2h / groupe sénior: 10 séances de 2h)
  • Lieux : Centre social Sainte Élisabeth et école primaire de la Blancarde (Marseille 4ème)
  • Intervenant(s) artistique(s) : Pauliina Salminen et Justine Aumaitre
  • Public concerné : 15 séniors du Centre social et 50 enfants inscrits aux TAP à l’école primaire de la Blancarde (6 à 11 ans)

Ce projet a été mené avec Julie Clairbeaux, ancienne référente famille du centre social et a été soutenu par la Fondation de France.

Paroles de Justine Aumaitre

«Au fil des ateliers, on effectue un travail de recherche sur les archives (publiques et personnelles) mais aussi des expérimentations artistiques.

Ce projet est né d’une envie du groupe séniors du Centre social Sainte Elisabeth de se raconter, de raconter l’histoire de leur quartier, à travers leurs parcours individuels. Il était véritablement question pour eux de pouvoir partager leurs regards, leurs vécus, leurs expériences avec les jeunes et les enfants de ce lieux.

Dans un premier temps, des temps de travail hebdomadaires ont été mis en place avec le groupe sénior autour de la mémoire d’un quartier et de la manière de la raconter à travers des récits de vie. Cela a été l’occasion de prises de son de récit de vie, de prises de vue à partir de projections d’images d’archives, de partages de photos personnelles, ainsi que des temps
d’échange autour des histoires qu’elles racontent.

En parallèle, un travail hebdomadaire avec les enfants de l’école de la Blancarde sur les Temps d’Activités Périscolaires (TAP) a été mis en place. Il s’agissait véritablement de tisser du lien avec ce qui était réalisé avec le groupe sénior. Ainsi, les enfants ont retravaillé sur les anciennes photos de classe des seniors, qu’ils ont pu colorier, etc. Ils se sont également déguisés pour mettre en scène des photos “anciennes” (photo de classe
du groupe sénior), en y ajoutant un élément nouveau : généralement un mouvement
étonnant. Ainsi, les photos d’archives personnelles deviennent des séquences fixes qui s’animent tout à coup. Ils ont également illustré des récits d’enfance des seniors sous forme d’une bande dessinée.

Ces dessins, ainsi que tout ce qui a pu être réalisé tant avec les enfants qu’avec les séniors se retrouvent et se mêlent dans un montage vidéo final “Si nos parcours se croisent”, permettant d’aborder l’histoire du quartier, son passé, son présent, mais également son devenir.»

Diffusion

Une exposition combinant l’histoire du quartier et son interprétation a été mise en place et le court métrage, projeté en cinéma plein-air lors d’un ciné plein air de Tilt.