« Déconstruire le panoramique » est un atelier de pratique artistique multimédia mené auprès d’un groupe de 6 enfants. Il a pour thème le panoramique et pose la question de la représentation de l’espace dans la séquence photographique et cinématographique.
- Date : De novembre 2015 à mars 2016
- Durée : Une séance par semaine pendant 4 mois (26h)
- Nombre de séances : : 12 séances.
- Intervenant(s) artistique(s) : Lisa Lucciardi
- Public : 6 enfants du Centre Médico-Psychopédagogique (CMPP) de la Belle de Mai (Marseille).
- Projet soutenu par le dispositif Passeurs d’Images.
Présentation
Au cinéma comme en photographie, le panoramique est le produit d’un mouvement. Le photographe ou le “filmeur” pivote sur son axe horizontal ou vertical. Ce mouvement nécessite un point de vue unique et une unité de temps. Si l’on trahit ces conditions de fabrication, peut-on encore produire des panoramiques ? Comment introduire de la discontinuité dans la réalisation de panoramiques ?
L’atelier proposé pose ces questions en interrogeant le point de vue et la représentation du temps comme notions essentielles au cinéma et à la photographie. Les séances de pratique et de prise de vues ont pour objectif principal d’imaginer et d’inventer de nouveaux raccords et de nouvelles méthodes d’assemblage dans la création de séquences vidéo et photographiques. L’enjeu est, pour les participants, de créer des panoramiques composites à partir d’images qu’ils ont eux-mêmes réalisées.
Déroulement
Suite à une initiation aux usages de l’image contemporaine, les participants ont été sensibilisés à la thématique de travail par la visite d’une exposition en lien direct avec la thématique (« J’aime les panoramas » au MuCEM) et par des activités sur photogrammes à partir d’extraits de films (Fenêtre sur cour, La rivière rouge, Mary Poppins).
Les participants ont fait des prises de vues dans le quartier Belle de Mai à partir d’un parcours dans le quartier qu’ils ont planifié, puis ils ont élaboré en groupe leurs propres panoramas et panoramiques.
La création finale a évoluée vers la réalisation de plusieurs collages/assemblages d’images fixes réalisés par les participants. Ces réalisations ont été conçues et imaginées sur le modèle de leporellos (livres accordéon) et de panoramiques observés par les participants tout au long de l’atelier (exposition MuCEM, projection de films).
Cette création collective a fait l’objet d’une exposition dans les locaux du CMPP à partir du 5 mars 2016. Le vernissage de l’exposition a eu lieu le même jour que la sortie au cinéma pour voir le film d’animation Tout en haut du monde.