2012 — ATELIER PHOTOGRAPHIE EN CENTRE DE SOINS PALLIATIFS – JE DEMAIN

Atelier d’initiation à la photographie mené, tout au long de l’année 2012, par Sylvie Fremiot avec des patients de la Maison.

  • Durée de l’atelier : Dix mois
  • Séances : Une journée d’atelier tous les 15 jours de janvier à juin puis de septembre à décembre 2012.
  • Lieux : La Maison, centre de soins palliatifs
  • Intervenant(s) artistique(s): Sylvie Fremiot
  • Public : 12 personnes
  • Restitution : Exposition à l’Espace Bontemps à Gardanne

    Ce projet a débuté en janvier 2012. La proposition de départ était la suivante : lier la lecture imaginaire de nos lignes de mains avec les vœux de la nouvelle année.

Les participants ont réalisé des Tirage A4 noir et Blanc de leurs propres mains en les apposant directement sur une photocopieuse, puis il leur a été proposé de penser à un souhait pour l’année 2012 et de l’illustrer par des images et des mots glanés dans des magazines.

Par la suite, les tirages ont été retravaillé à la peinture, aux crayons de couleur, ou aux pastels et ont fait l’objet de collages ou de photomontage dans l’objectif de réaliser une série de cartes postales intitulée « les voeux ».

En parallèle, nous avons regardé le travail « Les lignes de la main, 1988 » de l’artiste Annette Messager : installation de photographies de mains à la paume ouverte et aux doigts tendus vers le bas, aquarellées de scènes diverses s’appuyant sur le réseau des lignes de la main.

Cette première période, riche d’échange et de création, a également été ponctuée par des jeux : Mise à disposition d’un dessin représentant une main tenant du bout des doigts un objet mystérieux que les participants devait imaginer puis figurer par des dessins découpages ou photomontage.
Illustration de quelques expressions utilisant le mot main (Coup de main ou s’en laver les mains, prêter main forte).

Dans un second temps, chaque personne a choisi un objet et un mot (écrit à partir de lettres découpées, de pièces du scrabble ou de mots dessinés). Puis, grâce à un dispositif de prise de vue image par image confectionné à l’aide d’une colonne d’agrandisseur et d’un appareil photo numérique, nous avons photographié, une par une, nos mains s’ouvrant et se refermant pour laisser apparaître un objet puis un mot. Ces images ont donné lieu à un premier film d’animation.

Un second petit film a été crée à partir d’une série de portraits de mains en binôme (main nue puis main habillée d’un gant), prises sur différentes matières et textures pour former un fond coloré et neutre.

Après cette première familiarisation avec l’appareil photo, je leur ai proposé de poursuivre les prises de vues en explorant les thématiques suivantes :

– La main au travail
– La main au repos
– Raconter des histoires avec ses mains… le langage des signes, les mains pour communiquer.
– Les marques et les éléments qui nous distinguent et forment notre singularité (cicatrice, tatouage, bague, ongle cassé…)
– La main qui sert des actions (à gratter, à caresser, à tapoter, à réfléchir, à rêver, à signer, à cadrer…)

Pour cela, nous avons étudié la lumière (comment utiliser la lumière naturelle et prêter attention aux ombres portées), le cadrage et le fond neutre (mettre en avant la main sans avoir d’éléments extérieurs qui viennent parasiter la lecture de l’image ).

Puis nous avons réalisé des portraits de nos mains sur fond noir (utilisation d’un carton plume noir opaque pour éviter les brillances et la réflexion de la lumière) en choisissant des angles de vues particuliers afin de les montrer de façon inhabituelle.

Après plusieurs séances de dérushage des images (visionnement de toutes les photographies réalisées), nous avons sélectionné une soixantaine de portraits N/B et une centaine de photographies couleurs.

Pour terminer, nous avons préparé l’exposition (définition des différents formats des tirages photographiques, choix et peinture des cadres) et réfléchi à l’installation des photos.

A l’aide du logiciel Indesign, nous avons recréé virtuellement l’espace où devait avoir lieu l’exposition (l’espace Bontemps à Gardanne) et imaginé un accrochage en jouant sur l’asymétrie des tirages et les résonances entre les images.