“Vues imprenables” raconte le parcours d’ateliers de photographie sténopé autour de cinq villes méditerrannéennes : Valencia, Barcelona, Marseille, Napoli et Palermo.
L’HISTOIRE DU PROJET :
– Les habitants
Villes de Méditerranée, l’horizon, quelques îles, le rivage et des rochers, des quais entourés de collines pleines de l’odeur des fruits, des fleurs et des poissons, des visages habillés de mille et une façons, des rires et des accents de plusieurs continents. Le territoire était immense, insaisissable, inclassable tant il etait métissé.
– Comment aborder la ville et ses métamorphoses ?
Le départ c’est l’habitant, les enfants, les femmes et les hommes qui fondent et font la ville elle-même. Ils circulent pour aller au travail, en faisant leurs courses et en promenade. Ils vivent dans une maison ou un appartement.
Le projet s’est appuyé sur eux pour qualifier l’espace, ses temporalités et leurs évolutions. L’individu, la famille, le groupe et les intervenants ont partagé la parole avec une ou un ensemble de personnes, pour raconter, identifier ou imaginer sa vie et sa ville.
Ce fût la parole d’un locataire, d’un boulanger, d’un chef de classe ou d’un chef de gare. L’habitant au sens des “vues imprenables” renvoyait à celui qui pratique la ville au quotidien, le plus souvent rencontré dans l’espace public ou sur son lieu de travail, accompagné s’il le désirait jusque dans l’espace privé.
– Les lieux
La création artistique a été disseminée sur une ou quelques zones du territoire de chacune des villes où furent installés les laboratoires.
Dans la phase de lancement, les quartiers choisis en France, en Italie et en Espagne ont été pour la plupart des quartiers populaires à l’espace public caractéristique.
– Les quartiers
Marseille, avec et autour du Théâtre du Merlan, Scène nationale, dans Le Panier, à Bassens et à Saint-Mauront Bellevue
Barcelone, La Barceloneta
Valencia, El Carmen et Velluters, le quartier ouest de l’université des beaux-arts
Napoli, quartieri espagnolo et Alla Sanita
Palermo, Il Capo et La Kalsa
Ces lieux de référence on été au coeur de rencontres, de fabrications, d’évocations et d’interventions à partir ou vers des images. Si tous ont mis en oeuvre des pratiques communes, chacun a pourtant développé des orientations originales.
C’est de là que sont partis les photographes-intervenants pour aller à la rencontre des habitants ; c’est là qu’ils sont revenus partager des promenades, les lumières et des récits. Avec les générations et les intérêts qui se sont peu à peu mêlés et une curiosité sans cesse stimulée, une toile vivante a fini par se tisser.
LA CREATION
La création fut ainsi un parcours du fil des récits, des témoignages et de l’imaginaire des habitants dans la ville, au travers de leurs propres expressions. Un ensemble de “vues imprenables” – collectives et singulières – des villes parcourues a pu alors voir le jour. Ensemble et de façon originale,les photographes et les habitants ont disposé ces éléments, images, écrits et paroles. Cette composition fut l’occasion de performances, d’expositions, de débats et d’une édition.
LES ETAPES
1 – Ouvrir des laboratoires-ateliers expérimentaux
A destination de tous les publics dans les quartiers des villes citées, ces laboratoires ont parfois été dotés d’un matériel informatique de traitement des données visuelles.
2 – Créer une oeuvre collective
Les images, les écrits et les événements (projections, accrochages dans des lieux publics, rencontres, correspondances…) ont fini par constituer les différentes parties d’une oeuvre; celle-ci a fait l’objet d’une exposition rétrospective et d’une édition remise à chaque participant.
3 – Constituer un réseau d’acteurs et d’institutions
La mise en relation et si possible en réseau des institutions et surtout des acteurs de cette opération avec d’autres initiatives de “création visuelle urbaine” à l’échelon national et international (notamment grâce aux moyens multimédias) a contribué à la dynamique de l’opération.
Un site www.vuesimprenables.com existe desormais.
POUR EN SAVOIR PLUS SUR LE PROJET ET SON DEROULEMENT, CLIQUEZ ICI
Livre paru en janvier 2003. Consultez les Informations pratiques autour du livre