2016 — ATELIER FOUND FOOTAGE – IMAGE MOUVEMENT(ÉE)

Structure coordinatrice

L’ECLAT

Intervenant•e

FLORENCE RAYNEL
{{Réalisatrice, productrice, formatrice, Florence invite à l’exploration de l’image mouvement.}}

Du bricolage à la haute technologie, ou encore mieux : en utilisant les deux, elle souhaite transmettre le plaisir de l’image aux petits et aux grands. Une aventure sans limites, de la théorie à la pratique, réflexion, écriture, tournage, montage, diffusion… l’idée est de s’approprier chaque étape de fabrication d’un film lors d’un atelier mouvement(é). 

Quelques exemples de réalisations cette année : Mash-up, GIF, bande-annonce, film à suspense, publicité, pour lesquelles les élèves imaginent et concrétisent eux-mêmes les prises de vues et de voix. L’idée est de créer en toute liberté, de mélanger les sources, tourner avec son smartphone, recomposer des films mythiques, découvrir des procédés cinématographiques, des logiciels audiovisuels, des outils numériques pour comprendre, s’amuser et s’exprimer en images.

Les élèves peuvent découvrir leur œuvre sur grand écran, lors d’une journée de projection à la Villa Arson, et la retrouver ensuite sur toutes les tailles d’écrans.

Journaliste reporter d’images, réalisatrice de documentaires de société, productrice artistique pour la télévision, Florence s’est diversifié ces dernières années avec des vidéos réalisées pour des événements artistiques, des fondations culturelles et des entreprises privées. Elle partage dès que possible envie créative et idées explosives !

Descriptif

Proposé dans le cadre de la rencontre Collège au cinéma autour du long-métrage Couleur de peau : miel de Jung et Laurent Boileau, cet atelier de found footage proposait aux élèves de réécrire leur propre version du film en reprenant le même principe narratif que le réalisateur : le mélange des sources d’images (films de cinéma, d’animations, documentaires, reportages, sketches YouTube…)

  • Dates de l’atelier : Juin 2016
  • Durée de l’atelier : 2h30
  • Lieux : Espace Laure Écard (Nice)
  • Intervenant(s) artistique(s) : Florence Raynel
  • Public : 16 élèves volontaires allant de la 6ème à la 3ème issus de 5 collèges différents du département

Chaque élève explique individuellement quel moment du film l’a marqué, pourquoi, quel final il aurait préféré.

Regroupés en petits groupes, les élèves se répartissent les différentes séquences du film et les autres fins possibles. Dans chaque groupe, chaque élève écrit une phrase qui exprime son ressenti, puis va enregistrer cette phrase.

Chaque groupe sélectionne les images qui illustrent le mieux chaque phrase. Le but est de n’utiliser aucune image du film initial, mais de se servir d’autres vidéos proposées. Chaque groupe a une tablette avec des extraits de films de cinéma, dessins animés, reportages, sketches traitant de l’exil, l’adoption, l’enfance, la famille, l’Asie… et regarde, cherche, décompose, sélectionne et détourne les vidéos.

L’intervenante importe et assemble les phrases enregistrées, les images sélectionnées, et harmonise le tout (rythme, musique, colorimétrie…)

Le film est projeté devant les élèves, l’un des réalisateurs de Couleur de peau : miel et l’ensemble des participants à la journée.

Réussites

L’implication des élèves est totale. La réécriture du film en texte et en images a touché juste : chacun s’exprime, se confie même, s’approprie l’atelier, s’intéresse, s’amuse, découvre d’autres dimensions de la vidéo à travers les divers extraits. Les élèves réalisent une œuvre libre, personnelle, affirment leurs choix et sont fiers de présenter leur œuvre au public. Ils considèrent que le résultat leur ressemble individuellement et collectivement.

Après diffusion publique, le réalisateur de Couleur de peau : miel souligne à quel point leur récit est réfléchi et profond. Il souligne le fait que les élèves avaient vraiment quelque chose à dire, et que ça lui semble essentiel, car pour lui faire passer un message fort est le fondement d’un film.

Limites

La durée express de l’atelier, avec visionnage dans la foulée, est un défi qui a été relevé avec un peu de frustration. L’implication des élèves étant totale et les échanges argumentés, il aurait été frustrant de les couper… et nous avons pris du retard. Au grand regret des élèves, la finalisation du montage s’est donc terminée pendant leur pause déjeuner et les élèves n’ont pas pu voir l’œuvre avant son visionnage public.

Lorsque la séance de projection a commencé, la post-production n’était pas totalement terminée, nous avons donc présenté une œuvre techniquement pas complètement aboutie. Même si les élèves étaient enthousiastes, le travail s’est donc poursuivi après cette journée, l’œuvre a été finalisée, puis représentée lors d’une seconde journée de restitution, à laquelle les élèves qui le pouvaient sont revenus avec plaisir.

À noter : c’est un atelier qui ne nécessite pas de matériel autre qu’un espace convivial, des tablettes et des ordinateurs, il est donc facile à organiser logistiquement. Il ne nécessite pas d’efforts physiques et est adapté aux élèves en situation de handicap.

Vidéo