2008 — ATELIER DOCUMENTAIRE – DANS LES RUES DE LA CITE BERTHE

Atelier dans les rues de la Cité Berthe de la Seyne sur mer du 7 au 11 juillet 2008 pour le début du tournage , le montage a eu lieu en Janvier 2009.

Une première projection a été organisée le 13 mars 2009 dans le cadre des Rencontres de l’Image à l’Espace Tissot au coeur de la Cité Berthe où s’est déroulé l’atelier.

L’idée était de poursuivre le travail d’atelier amorcé depuis 1999 et de s’attarder cette année plus particulièrement sur les moindres détails …

Une trentaine de jeunes ont participé à cet atelier.

Tous les jeunes cette année viennent du côté du Germinal (un quartier au sein de la cité Berthe). Ils ont particulièrement eu du mal à se concentrer cette année (le film en témoigne d’ailleurs: alors que je fais attention à montrer l’aspect positif de ces jeunes depuis des années, j’ai été obligé de montrer ce manque de concentration dans le film cette année).

Je les ai rencontrés tous les jours, mais des groupes différents se sont mobilisés chaque jour, parfois sur un ou deux jours, mais pas plus!

– D’une première prise de contact avec un nouveau groupe que je ne connaissais pas des autres années, des gitans, une scène sur les voitures a émargé avec la culture gitane en toile de fond. Puis l’importance de bollywood comme un repère s’est affirmé dans ce premier jour de tournage.

Le lendemain, une bonne partie de ces jeunes était parti en Espagne, nous ne pouvions plus prolonger la démarche. Mais, Agnès et ses frères que je connais depuis bientôt dix ans se sont emparés de la caméra pour raconter l’entretien de leur cité. Ils ont fini par m’emmener dans leur cage d’escalier pour témoigner de l’état des bâtiments au quotidien. Agnès n’a pas pu venir le jour suivant, mais sa famille et ses amis ont voulu porter un autre regard sur leur cité à travers la venue de deux nouveaux copains qui vivaient à Sarcelles avant. Cette prise de recul suggère une nouvelle visite de la Cité Berthe. Enfin, le dernier jour, j’ai voulu tenter une rencontre entre les quelques gitans qui restaient et le groupe constitué autour de quelques jeunes d’origine africaine mais je n’ai pas réussi: les images ne racontent rien, le groupe ne s’est pas vraiment constitué, les à priori culturels étaient trop forts pour constituer un groupe qui se raconte ensemble…

Natacha Cyrulnik