2004 — ATELIER DOCUMENTAIRE – BELSUNCE VU PAR SES HABITANTS

De Janvier à Juin 2004, en partenariat avec Cinémémoire et le Centre Social Belsunce, Sarah Ouazzani a accompagné 10 habitants du quartier dans la réalisation de films documentaires sur la mémoire du quartier Belsunce. Un quartier en profonde transformation urbaine et sociale.

Les habitants ont d’abord été sensibilisés à la technique documentaire, puis de nombreuses discussions sur les enjeux des transformations urbaines ont eu lieu, sur la question des relogements, du lien social… un urbaniste les a accompagné dans une visite guidée de Belsunce, … avant que les habitants prennent en main la caméra et définissent la trace qu’ils voulaient laissés de leur quartier.

Sur 5 films prévus, 3 ont abouti :

Belsunce s’affaire” de Aicha Tatem :

Aicha nous emmène dans une boutique de vêtements sur le cours Belsunce. Les vendeurs y déclinent toute une gamme de vêtements “de Marseille”, que les clients “de Marseille” et les touristes venus à “Marseille” achètent volontiers….

Les appartements de Djouer“:

Djouer aime son quartier. Depuis qu’elle est arrivée d’Algérie, elle vit dans la rue Bernard Dubois. Elle ne veut pas quitter son appartement. Le troisième dans lequel elle vit depuis son arrivée à Marseille. Elle nous guide dans sa rue, nous montre du doigt son deuxième appartement, puis elle nous emmène sur le chantier de sa première maison : “Là c’était le jardin”, “il y avait un arbre de figuier”, “des poules”, “j’y vivai avec ma mère” “on va construire un parking je crois” ou une ésidence étudiant… Djouer nous conduit chez elle, évoque ses souvenirs dans ses différentes habitations … elle conclut “j’aime mon quartier, je veux pas le quitter”.

Mr Benaissa et les commerçants du quartier” de Benaissa Boucheloug:

Mr Benaissa pose une liste de questions aux commerçants du quartier, filmés en plan fixes, différents univers sonores et visuels se succèdent : du coiffeur au chausseur, de l’épicier au fripier, du vendeur de téléphone à la vendeuse de vêtements à la mode, tous se prêtent aux jeux se racontent, nous disent leurs origines, leurs souvenirs heureux en France et dans leur pays d’origine, et nous raconte leur attachement à Belsunce, ce qu’ils voudraient changer aussi pour l’améliorer …