A travers les outils photo et vidéo, une quinzaine de jeunes explorent l’immeuble cité de la Maison Blanche. Ils questionnent ainsi la notion de “Maison” et de “Chez Soi” en changeant de perspective et de point de vue sur ce bâtiment tant décrié par les habitants du quartier. Ils apportent, par leurs regards et leurs points de vue, un éclairage poétique, étonnant, et parfois mystérieux sur ce lieu.
- Dates : 2015 et 2016
- Durée : 15 séances de 2h (stage 1 : 5 séances, stage 2 : 6 séances, stage 3 : 4 séances)
- Lieux : Ecole Canet Ambrosini, Immeuble la Maison Blanche, Cinéma Le Gyptis, Maison des associations du Canet (Marseille)
- Intervenant(s) artistique(s) : Pauliina Salminen et Schéhérazade Zambrano Orozco
- Public concerné : 15 adolescents âgés de 11 à 15 ans
- Projet soutenu par le dispositif Passeurs d’Images et la Fondation In’PACT
«Dans les ateliers on pose des questions : d’une part, sur l’immeuble de la Maison Blanche, la façon dont on le perçoit ou dont on voudrait le voir. D’autre part sur la notion de la maison, entre l’idée de “chez soi“, particulièrement complexe chez les populations d’origine immigrée, et les
questions plus liées à l’urbanisme : Qu’est-ce qu’une maison? Qu’est-ce
qu’elle représente ? Comment on la représente aujourd’hui ? Qui y habite ? Que reflète telle ? On dit souvent que la maison est le reflet de ce que l’on est. Que et qui retrouve ton derrière toutes ces fenêtres ?
Dans un premier temps, les jeunes ont été amenés par l’intervenante à prendre en main les appareils photo et à questionner des éléments de prise de vue (cadre, angle, etc). Ils ont ensuite pu réaliser des photos et vidéos en autonomie, en portant leur attention sur les détails de leur environnement. Des séquences vidéo, à partir des envies et idées des jeunes ont été réalisées autour de la Maison Blanche. Une sortie au cinéma le Gyptis autour du thème “Chez soi” a enrichi le travail mené avec les jeunes en atelier.
Dans un second temps, il était question d’aborder avec les jeunes la question de la cartographie de cet espace. Le groupe a commencé l’exploration de la Maison Blanche par un travail audiovisuel et la création d’une séquence en stopmotion, auxquels s’est ajouté une dimension corporelle, à travers les interventions d’une danseuse-chorégraphe Schéhérazade Zambrano Orozco. Elle
s’intéresse au changement de perspective à travers des actions de danse verticale. Elle intervient sur les immeubles et les observe depuis différents points de vue. Pendant le stage, elle a créé avec les jeunes des minichorégraphies en résonance avec l’immeuble. La recherche audiovisuelle menée par les jeunes a permis d’explorer les thèmes du déséquilibre, de la perspective, du point de vue, présents dans le travail de Schéhérazade Zambrano, à travers des éléments du langage cinématographique (image
renversée, vue subjective du danseur, effet de mouvement : accélération, ralenti, mouvement inversé). Les participants ont dansé et filmé à tour de rôle, en mêlant spontanément les deux actions.
Enfin, pour compléter le travail de prise de vue et de chorégraphie entamé lors du Stage 2, quatre séances de travail supplémentaires autour des mêmes thématiques ont été mises en place. Cela a été l’occasion pour les jeunes, d’explorer plus en profondeur l’espace intérieur de la Maison Blanche. Il s’est également agit de questionner le regard porté sur cet espace à travers les outils audiovisuels, cela en changeant de perspective et en rendant compte d’une démarche d’exploration corporelle du déséquilibre, du renversement, etc.»
Diffusion
Projection en plein-air lors de la Fête de la Fraternité du Centre social St Gabriel (Marseille 14ème) et au cinéma le Gyptis pour la 2ème édition du festival Massiliazoom (Marseille 3ème).
A la suite des ateliers vidéo, et comme deuxième volet du projet, un site web a été réalisé, et est aujourd’hui en ligne. Il regroupe les séquences vidéo réalisées avec différents groupes d’habitants dont celles réalisées avec les jeunes évoqués ci-dessus.
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