2016 — ATELIER CINéMA – NON AU HARCÈLEMENT AU LYCÉE EDMOND ROSTAND !

Intervenant•e

JUSTINE SIMON
Âgée de 32 ans, c’est d’abord le cirque puis le théâtre qui lui donne le goût de la comédie et de la mise en scène. Au cours de sa formation, elle commence à regarder vers le cinéma et en particulier le documentaire. Son travail personnel s’articule par le jeu d’acteur et la réalisation et tente de s’interroger sur le monde tel qu’il est dépeint dans les médias et de poser des questions liées à l’identité et au plaisir.

_ Depuis 2012, elle intervient dans les collèges du département des Bouches du Rhône avec la [Compagnie Kartoffeln->http://www.karto.fr/garcons-filles.html] dans le spectacle Garçons/Filles : État des lieux qui est présenté comme une fausse conférence aux élèves de 4ème et 3ème. Le spectacle est suivi d’une discussion au sein de chaque classe animée conjointement par un comédien et une comédienne.

Par ailleurs, Justine Simon a mené un grand nombre d’ateliers de théâtre, cinéma et écriture auprès d’enfants et d’adolescents ([Peuple et Culture Marseille->structure440], Association Parallaxes, Centre de Vacances Gentiane en Piste, [Association Film Flamme->structure34], [CCO La Sauvagère->structure444], Dugommier et Sénac, …).

Elle a notamment co-réalisé un film sur les valeurs de la République avec le Conseil Régional des Jeunes PACA et l’association [Les Têtes de l’Art->structure477] (Marseille).

Elle propose également des ateliers d’éducation à l’image et d’initiation au journalisme dans des collèges des Bouches du Rhône avec l’association [Safar Expédition Jeunesse->structure813] (Marseille) et est formatrice en cinéma et reportage pour la [Fondation INFA->https://www.infa-formation.com/].

En 2013, elle participe à la création du lieu [Videodrome 2->structure483] à Marseille (cinéma, vidéoclub, librairie, bistrot) et y propose régulièrement des programmations cinéma.

Elle entreprend actuellement l’écriture d’un film documentaire autour des questions que (lui) pose la démarche de création.

KARINE FOURCY
Metteure en scène (Compagnie Traversée(s) Nomade(s))

Karine Fourcy rencontre l’espace du théâtre à 19 ans, alors qu’elle poursuit sans conviction des études d’économie à Grenoble. Une rencontre forte, essentielle, qui l’amène à suivre différentes formations en théâtre et en danse à Grenoble, à Montréal, puis à Paris au Studio Alain de Bock. Le théâtre l’accompagne ensuite à Marseille où elle décide de s’installer en 1999. Là, elle rencontre notamment la compagnie Alzhar avec laquelle elle travaille pendant quelques années, le Collectif Images-à-mots avec la plasticienne Neli GUEORGUIEVA et la chanteuse Annabelle PLAYE pour des performances poétiques à Marseille, Paris et en Bulgarie. D’autres rencontres nourrissent son parcours, particulièrement William PETIT, Pierre DEBAUCHE, Pipo DEL BONO, Graham FOX, Jack WALTZER, Nina DIPLA, Yasmine HUGONNET et Maxime IANNARELLI, Eric HOUZELOT, Guy LACAIRY.

Elle propose des ateliers dans différents lieux (lycées, collèges, établissement pénitencier pour mineurs, foyers sociaux, théâtres…) qui sont toujours des moments de rencontres, de création et de transmission. Elle travaille en lien avec des professeurs, des éducateurs, des éducateurs PJJ. Elle propose également des ateliers avec des femmes issues de la prostitution au sein de l’Amicale du Nid à Marseille pendant quatre ans.

« Mon théâtre s’intéresse aux autres, à leur vision du monde, même si en devenir, sans mots, parfois, mais toujours avec des gestes qui échappent, auxquels je suis attentive et dont je suis traversée. Ce qui m’intéresse c’est ce qui naît du plateau, des pensées, des corps, du mouvement, de la relation et des questionnements que nous avons ensemble. Mes mises en scène sont souvent épurées, sans décor, ni costume, juste l’espace vide, dessiné par les corps en mouvement, les mots, la lumière et le son. »
_ Karine Fourcy

Descriptif

L’objectif de ces séances est de sensibiliser les jeunes à la thématique du harcèlement et de les initier aux techniques de réalisation audiovisuelle (écriture collective, tournage, prises de vues, mise en scène, mise en situation de jeux…), en vue de réaliser un support audiovisuel.

  • Dates de l’atelier : De Septembre 2016 à Janvier 2017
  • Durée de l’atelier : L’année scolaire
  • Lieux : Lycée professionnel Edmond Rostand (Marseille)
  • Intervenant(s) artistique(s) : Karine Fourcy et Justine Simon
  • Public : 7 élèves de la classe de première ASSP (Accompagnement, soins et services à la personne)

Cet atelier a été réalisé grâce à la complicité de Stéphanie Audibert, enseignante en Lettres et Histoire dans le cadre du prix 2017 Non au harcèlement, mis en place par le Ministère de l’Éducation Nationale.

Le prix Non au harcèlement, créé en 2012 par le Ministère de l’Education Nationale dans le but de lutter contre le harcèlement à l’école, permet aux élèves de 8 à 18 ans de prendre collectivement la parole pour s’exprimer sur le harcèlement à travers la création d’une affiche ou d’une vidéo. Le support de communication réalisé sert ensuite d’outil de prévention dans la campagne du harcèlement menée au sein de l’établissement.

De septembre à janvier dernier, des élèves ont travaillé sur ce projet de vidéo contre le harcèlement à l’école. Des insultes, des coups, des moqueries qui conduisent peu à peu à l’isolement, le harcèlement à l’école fait l’objet de nombreux combats au sein de l’Éducation nationale.

Une jeune fille réfugiée dans les toilettes de son école, se remémore les insultes « connasse, poufiasse, etc. » et les coups que lui adressent d’autres élèves chaque jour à l’école, la courte vidéo de deux minutes interpelle par un langage volontairement cru.

« On a voulu choquer avec cette vidéo car les insultes, les coups, c’est ce qui se passe dans la réalité », explique Mélinda Goretta, l’une des sept actrices de la vidéo.

« Pour bien cerner le sujet, on a regardé des documentaires et recueilli les témoignages d’élèves victimes de harcèlement », affirme Stéphanie Audibert, professeur de lettres et d’histoire. Pendant les deux journées du tournage, l’équipe 100 % féminine fut assistée par deux intermittentes du spectacle, Karine Fourcy, metteur en scène et Justine Simon, vidéaste.

Ce projet s’inscrit dans la suite logique d’ateliers de théâtre commencés un an plus tôt. En dehors de leurs horaires de cours, Zoé, Fiona, Inès, Kimberley, Sirine, Bianca et Mélinda sont venues écrire, jouer des rôles, le tout dirigé par Stéphanie Audibert.

Les élèves se servent de ces ateliers pour progresser : « Le jeu d’acteur m’a permis d’être plus à l’aise à l’oral en cours », confie Inès Hadj-Salem.

L’équipe a reçu le prix académique dans la catégorie vidéo 15-18 ans. Les lauréats ont été invités à la remise des prix en présence du jury et du recteur.

Vidéo