2016 — ATELIER CINÉMA : MUSIQUE, MOTEUR !

L’atelier “Musique, moteur” propose aux enfants une expérience de création cinématographique à partir du son. Les enfants partent d’une écoute “aveugle” pour créer un récit, d’abord en mots, puis pour le traduire en images et sons.

  • Dates de l’atelier : Octobre 2016
  • Durée de l’atelier : 16 heures
  • Nombre de séances : 8 séances de 2 heures
  • Lieux : La compagnie, lieu de création et Théâtre de L’œuvre (Marseille)
  • Intervenant(s) artistique(s) : Maritza Fuentes
  • Public : 11 enfants de 8 à 13 ans

Ce projet a été soutenu par le dispositif Passeurs d’Images et mené avec la complicité de Trécy Afonso, médiatrice à La Compagnie, lieu de Création et Yves Millo du Théâtre de L’Oeuvre.

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Déroulement

– De l’écoute aux récits : les mots

Les séances d’atelier ont commencé par la projection d’extraits de films (Playtime de Jacques Tati, Pickpocket de Robert Bresson, Histoire de fantômes chinois de Ching Siu-Tung) et/ou des séances d’écoute (extraits de Stimmung de Karl-Heinz Stockhausen, et extrait de la bande son de La mort aux trousses composé par Bernard Hermann). Il s’agissait de réfléchir avec les enfants sur le rapport son- image au cinéma, sur les “cadrages” en son et image.

A ce stade, il est important que les enfants ne sachent pas que cette fois il n’y aurait pas de film à voir sur l’écran. Ainsi, l’écoute sur écran noir prédispose les enfants à imaginer, littéralement à créer et projeter des images pour composer spontanément des récits à partir du son. Ce sont ces récits spontanés, inventés et racontés par les enfants juste après l’écoute qui serviront de base pour la création de leurs propres films.

– La traduction en images : fabrication du story board, découpage, tournage

Ces récits ont été travaillé en groupe, puis lus collectivement pour ensuite être réunis dans un seul récit qui a été traduit par les enfants en propositions de séquences de sons et images.

Une fois définis les textes qui résument les récits, chaque groupe travaille sur la traduction en images de son texte ; on commence ainsi la fabrication du story board / découpage (fait de photos ou de dessins) du futur film.
Le travail plastique sur le story board, ainsi que le choix de durée des plans et les cadrages se font en réécoutant le texte écrit et l’extrait sonore choisi.

La fabrication collective d’un séquencier et les repérages dans les lieux de tournages (salles, loges du Théâtre de l’œuvre à Belsunce) a permis aux enfants de visualiser le film en cours.

L’étape finale a été les enregistrements son, sur la base de l’extrait sonore choisi pour le film, et le tournage du film.

Le visionnage de rushs lors de la dernière séance a permis aux enfants de voir une partie du résultat de leur travail.

– Valorisation

En fin d’atelier, un petit goûter a été organisé pour discuter avec les enfants sur leur expérience. Leurs réactions et commentaires sur l’atelier ont été très positifs. Lors de la restitution du film d’atelier faite un mois plus tard à la Compagnie, les enfants ont pu voir le film d’atelier monté et le présenter au public (leurs familles, mais aussi, d’autres invités). Ils ont également parlé au public du travail fait pendant l’atelier. Leur bilan a été très positif, chaque enfant ayant assumé les rôles de leur choix dans l’équipe de tournage (scénariste, acteur, cadreuse, preneuse de son). Ils ont manifesté leur désir de refaire un atelier cinéma.

Une projection du film d’atelier a également eu lieu à La Compagnie, lieu de création. Une 2ème projection publique aura lieu début 2017 dans la salle principale du Théâtre de l’œuvre à Belsunce.

Dans cet atelier, les enfants découvrent par des exercices d’enregistrement, écoute et visionnage de films, l’importance du son dans la construction d’un récit cinématographique, ils passent par l’écriture d’un récit et vivent l’expérience de préparation et de mise en œuvre d’un tournage.

Le lien pour voir la vidéo de l’atelier.