2009 — Atelier cinéma : l’atelier du regard

Cet atelier de production de regards a eu lieu en 2009 avec des enfants de 7 à 12 ans fréquentant les Centres de Culture Ouvrière des quartiers de la Sauvagère à Marseille, situé dans le 10ème arrondissement.

Il a aboutit à la réalisation d’un petit film intitulé La balle magique .

“Dans un quartier périphérique de la ville de Marseille un étrange petit bonhomme bossu se joue des enfants en cultivant des balles magiques. Elles apparaissent, disparaissent, se transforment et interrogent ainsi l’imaginaire de ceux qui les rencontrent.”

Cet atelier consiste à voir des films documentaires choisis pour leur capacité à traiter de questionnements vifs pour des adolescents, tels que les rapports entre les filles et les garçons ou la prévention de la délinquance par exemple, mais aussi toujours dans le souci de montrer des oeuvres que nous avons le désir le partager et dont le parti pris sous-tend des positionnements esthétiques forts. Chacune des projections donne lieu à une discussion.

L’atelier a pour objectif de favoriser la prise de position et de parole, la maîtrise de la langue, les moyens d’argumentation et ce dans le respect et l’écoute de la parole des autres. Il est aussi un lieu de découverte des mondes, tant géographiques, sociaux qu’imaginaires.

Il est le fruit d’un processus long d’éducation à l’image qui s’est organisé en deux temps, pendant deux périodes de vacances scolaires et réunissant le même groupe de 10 enfants.
Un premier temps de travail (5 demi-journées) avec le groupe consistant à voir des films issus de la production de cinéma dit de création et un deuxième temps (9 demi-journées) de réalisation accompagné par Pilar Arcila, réalisatrice professionnelle.

La balle magique est le résultat à la fois d’un travail de réflexion sur les images et une expérimentation concrète de cette réflexion par la pratique des outils cinématographiques. C’est une mise en images et en sons de ce qu’ont pu inspirer les différentes discussions sur les films vus par les enfants et une mise en regards de l’environnement des jeunes participants.

Il est né aussi du désir de produire un regard neuf habité par l’imaginaire et la poésie sur la cité et notamment les quartiers populaires de la ville. Ce court métrage s’attache à mettre en valeur la magie contenue dans un environnement social, a priori, peut propice à l’évasion.