2014 — ATELIER CINEMA – LA MUSIQUE NOUS SOUDE

Pourrait-on vivre sans musique ?

Voici la question que Riad, Nessim, et quelques jeunes du quartier de la Soude ont eu envie de poser à leurs voisins, leurs amis… et à eux-mêmes. Au fil d’interviews, de micro-trottoir et de débats filmés, ils découvrent les avis et impressions de chacun. Et, pour nous faire partager différentes musiques, ils inventent un clip et des scénettes de fiction, ou se prêtent à des jeux d’écoutes musicales.

  • Durée de l’atelier : mi-mars – juin 2014
  • Séances : 20 séances hebdomadaires de 3 heures
  • Lieux : CCO des Hauts de Mazargue
  • Intervenant(s) artistique(s) : Carole Lorthiois + Fouziya Limoan (stagiaire)
  • Public : 6 à 11 adolescents, âgés de 11 à 17, fréquentant le CCO des Hauts de Mazargues.
  • Diffusion : projection le 03/07/14 devant les jeunes et les familles, à l’occasion de la fête organisée par le CCO. Par la suite, le film sera envoyé aux festivals de films d’atelier.

Ateliers de sensibilisation (2 x 2heures)

Ces 2 premières séances avaient pour but de présenter l’atelier vidéo aux futurs participants potentiels. Chaque séance était destinée à 8 jeunes, et divisée en 3 parties :un temps de présentation de chacun et de discussion sur le cinéma, l’audiovisuel, etc, et sur les envies de chacun; suivi d’un temps de visionnage de quelques extraits et de présentation des outils de tournage, puis d’un temps de réalisation avec des pocket cam. Il était en effet important que les jeunes puissent prendre les outils en main dès la première séance à travers des exercices simples avec des consignes précises (plan-séquence, choix de lieux et d’objets).

Séances d’écriture et d’éducation à l’image

Au cours des 2 séances suivantes, réunissant les 5 participants ayant décidé de s’inscrire, nous avons exploré différentes facettes de la réalisation audiovisuelle. Les jeunes ayant en effet très peu de connaissances cinématographiques, il était primordial de les sensibiliser à différentes formes et de leur donner, par la pratique, des moyens d’analyse de l’image.

Trois éléments sont en effet apparus très tôt dans la rencontre avec les jeunes : une grande difficulté à distinguer documentaire et fiction, une difficulté à entrevoir la construction d’un film, et une attraction manifeste pour les films policiers.

Nous avons donc choisi, entre autres exercices, de réaliser le re-make de
2 séquences issues de films de fiction : Mud et Scarface. En parallèle, nous avons commencé un travail documentaire avec des portraits de chacun des participants. Rapidement, une thématique plus précise a émergée : celle de la place de la musique dans la vie de chacun. Nous avons alors décidé de poursuivre les ateliers sur cette thématique.

Pourrait-on vivre sans musique ?

Cette question, proposée par les jeunes à l’issue des premiers portraits, nous a invité à prolonger l’expérience documentaire par une série de micro-trottoirs et d’interviews au sein du centre social et dans le quartier. Les jeunes se sont montrés particulièrement concentrés lors de ces temps impliquant d’autres personnes.

Afin de développer leur capacité d’analyse, nous avons dérushé ensemble la plupart des témoignages et sélectionner ce que nous souhaitions conserver en se questionnant toujours sur le pourquoi.

Lors des vacances de Pâques, deux nouveaux ateliers de sensibilisation ont eu lieu avec un public différent des participants réguliers. Nous avons choisi de poursuivre sur le même thème par le tournage d’un clip illustrant un morceau particulièrement apprécié par l’ensemble des jeunes. Les objectifs de cet exercice étaient la prise en main rapide des outils audiovisuels (caméra semi-pro + pocket cam + micro-perche) et l’exploration des images d’illustration (mise en scène, analyse du texte de la chanson).

Puis, à la reprise de l’atelier régulier, nous avons fait un long bilan avec les participants, afin de faire le point sur ce qui avait déjà été tourné et sur ce qui restait à faire pour la réalisation du film définitif.

Nous avons décidé de tourner quelques nouvelles séquences documentaires ainsi qu’une séquence de fiction permettant d’illustrer l’importance de la musique dans la vie des personnages.

Les séances du mois de juin furent consacrées aux tournage des dernières scènes, à des exercices de montage, à la préparation du générique (portraits photo de toutes les personnes ayant participé), à la préparation des affiches et à la communication de la projection.