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2008 — Atelier cinéma : Hôpital psychiatrique Édouard Toulouse “Tatoo perdu”

Séances spéciales programmées au fur et à mesure des avancées de l’atelier, ouvertes à tous les patients de l’hôpital et aux habitants de Marseille dans le cadre de la programmation de l’Astronef, gratuit pour les patients, 5 euros pour les autres
Atelier cinéma en milieu psychiatrique, dans une unité “temps plein”, avec des personnes qui arrivent en phase aiguë de leur pathologie.

Il s’agit de provoquer la rencontre-le choc entre deux univers, celui de la création et celui de la maladie mentale.
Les patients écrivent un scénario, jouent, filment, montrent puis accompagnent les projections de leur film. Au fil de l’écriture, ils voient en projection des films qui leur sont utiles à l’élaboration du leur.

_ Ma principale intention était d’aller voir dans un lieu fermé, qui échappe au regard et où l’on ne va pas habituellement. Il s’agissait aussi de mettre en question, ou en danger, ma pratique de réalisatrice, de la sortir de son fonctionnement habituel.

Ensuite, d’entrer en contact avec un autre milieu que le mien, doté d’un autre langage, d’autres habitudes, d’une autre organisation. Enfin, à un niveau plus abstrait, de creuser les rapports entre le cinéma et la maladie mentale. Cette rencontre n’a pas été sans heurt, mais sa puissance me paraît évidente.
Je suis arrivée sur le pavillon avec aucune intention de forme ou de contenu. C’est un luxe de pouvoir démarrer un projet sans intentions, cela permet d’être très ouvert et adaptable.
Je me suis efforcée d’amener un cadre le plus souple possible au départ pour que l’expression des patients et des soignants soit la plus libre possible, afin d’aboutir à un film qui leur ressemble.

J’ai uniquement posé l’alternative entre fiction et documentaire, demandant aux patients de choisir entre l’un et l’autre. Ils ont choisi la fiction, affirmant le désir que l’action se déroule en dehors de l’hôpital ; ils voulaient sortir.

Ce film a été réalisé principalement sur une unité temps plein fermée avec des personnes hospitalisées provisoirement dans une phase aiguë de leur vie, si bien qu’elles n’étaient pas toujours présentes d’une séance à l’autre.

L’imprévu nous a accompagné au fil de cet atelier, bouleversant l’ordre des choses. Certains rôles ne sont pas toujours joués par les mêmes comédiens… L’habit, mis sous clé,toujours présent bien que non hospitalisé, a fait le personnage.