2016 — ATELIER CINEMA ET SMARTPHONE – CINÉMA DE POCHE

Structure coordinatrice

L’ECLAT

Intervenant•e

FLORENCE RAYNEL
{{Réalisatrice, productrice, formatrice, Florence invite à l’exploration de l’image mouvement.}}

Du bricolage à la haute technologie, ou encore mieux : en utilisant les deux, elle souhaite transmettre le plaisir de l’image aux petits et aux grands. Une aventure sans limites, de la théorie à la pratique, réflexion, écriture, tournage, montage, diffusion… l’idée est de s’approprier chaque étape de fabrication d’un film lors d’un atelier mouvement(é). 

Quelques exemples de réalisations cette année : Mash-up, GIF, bande-annonce, film à suspense, publicité, pour lesquelles les élèves imaginent et concrétisent eux-mêmes les prises de vues et de voix. L’idée est de créer en toute liberté, de mélanger les sources, tourner avec son smartphone, recomposer des films mythiques, découvrir des procédés cinématographiques, des logiciels audiovisuels, des outils numériques pour comprendre, s’amuser et s’exprimer en images.

Les élèves peuvent découvrir leur œuvre sur grand écran, lors d’une journée de projection à la Villa Arson, et la retrouver ensuite sur toutes les tailles d’écrans.

Journaliste reporter d’images, réalisatrice de documentaires de société, productrice artistique pour la télévision, Florence s’est diversifié ces dernières années avec des vidéos réalisées pour des événements artistiques, des fondations culturelles et des entreprises privées. Elle partage dès que possible envie créative et idées explosives !

Descriptif

L’objectif était de transmettre aux participants le goût de l’image grâce à l’outil qu’ils ont en permanence dans leur poche : leur smartphone ; de leur rendre accessible et ludique l’image mobile, pour leur permettre de s’exprimer artistiquement et collectivement. Tout cela afin de permettre aux participants de croiser cinéma et outils numériques pour porter regard critique sur notre monde et sur eux-mêmes.

  • Dates de l’atelier : De mars à avril 2016
  • Durée de l’atelier : 6 heures in situ
  • Nombre de séances : 4 séances
  • Lieux : Collège Raoul Dufy et Villa Arson (Nice)
  • Intervenant(s) artistique(s) : Florence Raynel
  • Public : 28 élèves de 6ème

Cet atelier a été réalisé grâce à la complicité Camille Arborio, assistante sur le tournage et Danièle Occhiminutti, enseignante au collège Raoul Dufy.

L’atelier Cinéma de poche a été découpé en trois sessions au collège et une session à l’extérieur (pour le tournage collectif). Ces sessions ont été prolongées par un travail en autonomie étalé sur plusieurs semaines.

En accord avec la thématique définie par leur professeur d’arts plastiques, les élèves devaient, dans leur réalisation, explorer l’objet à travers le mouvement (au cœur du travail de L’ECLAT), en théorie et en pratique.

Présentation générale (en classe au collège)

Explications historiques, découverte des possibilités techniques et artistiques, via le visionnage d’une sélection de films tournés avec un smartphone ; réflexion sur les enjeux particuliers liés à ce nouvel outil ; préparation à la sortie-tournage (définition de notre thème fil rouge, choix et répartition des accessoires à emmener, prise en main des téléphones et vérification des réglages, distribution des autorisations de sortie et de droit à l’image…)

Tournage (à l’extérieur)

Avec des dispositifs spécifiques, tournage de séquences individuellement et/ou en petits groupes ; puis de séquences collectives ; et transfert des rushes.

Derushage (en classe au collège)

Visionnage collectif de toutes les images tournées ; discussion, décryptage, première sélection ; préparation au tournage complémentaire en autonomie.

Tournages (en autonomie)

Réalisation de nouvelles images, individuellement ou en petits groupes ; transfert des rushes à l’intervenante par Internet.

Montage collectif (en classe au collège)

Point général ; récupération des derniers rushes ; première phase du montage du film à travers l’exploration des différents effets de lecture. Le montage est ensuite finalisé par l’intervenante.

À la salle de cinéma de la Villa Arson puis au collège, visionnage du film !

Réussites

L’enthousiasme, l’implication et la créativité des élèves a dépassé les espérances de la professeur et de l’intervenante. L’aspect ludique du tournage leur a permis de s’approprier l’image mouvement de manière légère et constructive, les a décomplexés et inspirés sur le long terme.

La bonne surprise : les sessions en classe les ont aussi emballés. L’histoire et la présentation de vidéos d’exemples, puis le derushage du tournage et le pré-montage ont donné toute sa dimension à l’exercice : les élèves se sont pris au jeu, ont beaucoup échangé, on ne les arrêtait plus.

La professeur d’arts plastiques a été très touchée par le fait que l’atelier réussisse à embarquer même les élèves habituellement à l’écart (notamment deux frères réfugiés, arrivés récemment, qui avaient du mal à s’intégrer dans la classe), et elle a apprécié le fait que le film final reflète vraiment un travail collectif.

Limites

C’est un atelier qui donne beaucoup d’autonomie aux élèves, la professeur d’arts plastiques aurait aimé y avoir une place plus importante, et l’intervenante aurait préféré rassembler et canaliser les énergies de manière plus ordonnée.
Mais cette autonomie a permis aux élèves de s’approprier le processus au point qu’ils continuent à réaliser des films entre eux avec leur smartphone, des mois après la fin de l’atelier.