2015 — ATELIER CINEMA ET MONTAGE – CINÉRAMIX

L’objectif de l’atelier était pour le public de créer sous forme cinématographique un faux souvenir collectif en s’inspirant d’extraits d’œuvres de Marc Bauer (The Architect) et de celles qui l’ont lui-même inspiré dans son travail (Métropolis de Fritz Lang). Pour ce faire, l’intervenante s’est basée sur la Table Mash Up, un outil qui permet d’animer des ateliers de montage de manière originale.

  • Type d’ateliers : Ateliers Table mash up
  • Dates des ateliers : Les 6, 9, 13, 14, 16, 22 et 23 octobre 2015
  • Durée de l’atelier : 1h
  • Séances : 7 séances (1 par semaine)
  • Lieu : FRAC
  • Intervenant(s) artistique(s) : Anne-Lise King
  • Public concerné : Lycéens, collégiens, enfants en vacances
  • Nombre de participants : 4 à 9 par groupe

_ Le groupe était généralement divisé en deux : pendant qu’un groupe visitait le FRAC, l’autre participait à l’atelier, puis vice-versa.

– Par groupe (2 sous-groupes dans chaque classe) chacun choisit une carte (1 plan) qui évoque un souvenir (très personnel ou pas du tout, c’est-à-dire correspondant à un fait d’actualité ou à des événements publics, ou à un film, un livre, etc)
– Chacun présente sa carte aux autres en expliquant son choix s’il en a envie (s’il n’est pas trop personnel)
– Chacun découvre son plan en « jouant » la carte sur la table Mash Up
– Ensemble, ils choisissent un ordre cohérent entre les plans pour raconter une histoire (un “faux” souvenir commun). Ils ne sont pas obligés de garder le sens initial pour lequel l’image a été choisie.
– Le Sous-groupe se divise en 2 : ceux qui rédigent la voix-off (dans un style très onirique, poétique et abstrait; ou au contraire un style journalistique, scientifique et cartésien), pendant que les autres sélectionnent les bruitages et musiques qu’ils vont utiliser pour la bande son.
– Ils enregistrent musique, bruitage et voix-off avec la table Mash Up.
– Enfin, les 2 sous-groupes découvrent leur film respectif et les commentent.

Bilan, par Anne-Lise King :

«Dans la majorité des cas, le public s’est rapidement approprié l’outil.
Il a été intéressant de remarquer que paradoxalement, il n’y avait pas de relation directe entre l’orientation professionnelle de certains élèves et leur intérêt à participer : en effet, certains élèves de BTS comptabilité se sont montrés débordant d’idées par rapport à d’autres élèves en option art plastique, au tempérament plus inhibé et introverti, alors qu’on aurait pu s’attendre à ce qu’ils expriment particulièrement leur créativité dans ce cadre spécifique.

La plupart du temps, l’atelier durait entre 45 min et 1h ; ce qui laisse finalement assez peu de temps pour peaufiner la bande son (elle demande en fait plus de travail que le montage image). Le temps idéal étant environ 1h15 / 1h30.

L’étape qui s’est révélée la plus difficile était la rédaction de la voix-off, ceci pour des questions de maîtrise du français ou d’imagination. Dans un tiers des cas, les élèves peinaient à ne pas paraphraser l’image et apporter un sens nouveau à leur montage grâce à l’apport des sons.

J’ai eu moi-même du mal à les emmener vers d’autres styles narratifs, d’autres tons pour détourner quelque peu le sens les images.

Il faut noter cependant que l’atmosphère plutôt sombre des plans et des sons (musiques et bruitages) proposés orientait déjà beaucoup les participants vers un ton plutôt pessimiste, et qu’ils n’ont pas osé tourner en dérision ces faits graves de l’Histoire, quand bien même ils seraient réinventés.»