2017 – ATELIER CINEMA D’ANIMATION – NOS FORÊTS INTERIEURES

Intervenant•e

ULRIKE BOEHNISCH
Coordinatrice et intervenante audiovisuel au sein de l’association Film Fabrik

Ulrike est réalisatrice de films documentaires d´origine allemande. Après quelques années passées comme assistante de production et de réalisation pour diverses productions documentaires d´ARTE, elle a crée sa propre société de production, Ulrike Böhnisch Filmproduktion, en 2010.
_ Depuis 2011 elle développe également une pratique pédagogique autour du cinéma. Titulaire d´un Master en Médiation Culturelle et en Didactique de l´image, elle coordonne depuis 2014 les actions pédagogiques de l´association Filmfabrik et intervient régulièrement pour des ateliers de fiction, d´animation, de documentaire ou de ciné-concert auprès des publics scolaires.

GRÉGORY HERZIG
Technicien son et intervenant son au sein de l’association Film Fabrik

MARJOLAINE MOUCHEL-VALLON
Médiatrice culturelle au sein de l’association Film Fabrik

Descriptif

Coordonné par la Cie Un Château en Espagne et Le Merlan scène nationale de Marseille, la Filmfabrik a proposé aux élèves de la classe ULIS de l’école primaire de la Busserine, un atelier de réalisation d’un film d’animation sur le thème de la forêt.

  • Dates de l’atelier : Avril 2017
  • Durée de l’atelier : 20 heures d’atelier
  • Nombre de séances : 8 séances
  • Lieux : École primaire La Busserine (Marseille)
  • Intervenant(s) artistique(s) : Ulrike Böhnisch, Marjolaine Mouchel-Vallon et Grégory Herzig
  • Public : 10 élèves de classe ULIS

Cet atelier a été mené avec la complicité de l’enseignante Alice Frantz.

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Paroles de l’intervenante

«Dans un premier temps, l’écriture du scénario s’est faite grâce à un brainstorming autour du thème de la forêt et des animaux qui la peuplent pour établir un personnage principal. Après avoir discuté des différentes péripéties qui lui arriveraient, le dénouement heureux et magique est apparu comme une évidence. La classe ULIS s’est ainsi décidée pour Djaffar, un écureuil doté d’une baguette magique. Affamé et affaibli, Djaffar fait pousser une forêt dans la cour de récréation pour pouvoir se nourrir avec des noix. Surgit alors un monstre, loup-garou, dont Djaffar se protège en le transformant en femelle écureuil, bien moins effrayante. Djaffar et Seryne vécurent alors heureux à tout jamais…

Un pré-requis du projet était d’animer une forêt en train de pousser. Une des séances de préparation du tournage a été consacrée à la fabrication et confection d’arbres en papier kraft. Pour l’animation de la forêt, les élèves ont découpé les arbres, morceaux par morceaux, devant un écran vert (technique du green screen). Ainsi, il suffisait ensuite de monter la séquence à l’envers en post-production pour pouvoir donner l’impression d’arbres qui poussent et de l’incruster sur des images de la cour pour que la forêt apparaisse au milieu de l’école. Grâce à un exemple simple, réalisé en amont de la séance, les élèves ont pu voir l’effet « spécial » et mettre en lien la consigne donnée avec le résultat futur.

Pour des raisons techniques et pratiques, le tournage a eu lieu en extérieur, en décor naturel, et en intérieur avec un décor studio aménagé spécialement pour l’occasion. Les élèves ont fait preuve d’une très grande application et d’une implication dans le projet, ce qui les a poussé à inspecter chaque mouvement au détail près. Djaffar est devenu la mascotte de la classe le temps de quelques mois.

La séance d’enregistrement a été préparée en amont en travaillant sur les sons, bruits et cris nécessaires au film et en assignant un élève pour chaque partie du film. Lors de la séance, les élèves se sont prêtés au jeu avec de plus en plus d’assurance, allant même jusqu’à proposer de nouveaux bruitages en cherchant dans la salle quels objets pourraient produire un bruit intéressant.

Pour approfondir cette séquence, une séance de sensibilisation à l’écoute a suivi, tournée autour d’un jeu de reconnaissance de sons et bruits du quotidien. Du plus simple à identifier, des sons d’animaux ou d’humains, au plus compliqué, avec des objets du quotidien ou des ambiances, pour aller vers des musiques et les sentiments qu’elles peuvent évoquer. Le tout pour ensuite choisir ensemble des musiques pour accompagner leur film.

Dans le cadre de Nos Forêts Intérieures, une projection publique a été organisée par le Merlan le 5 avril 2017 sur la journée d’inauguration du projet. Le lendemain, une restitution a eu lieu avec une autre classe : après la projection, la classe ULIS entière est montée sur l’estrade et tous les élèves ont joué le jeu de répondre aux questions de leurs camarades pour expliquer comment ils avaient tourné leur film.»

Vidéo