2017 — ATELIER CINÉMA D’ANIMATION – LES P’TITS COURTS DE THIERS

Depuis janvier 2017, en partenariat avec le cinéma Utopia, l’équipe de Cinambule intervient dans des écoles avignonnaises dans le cadre des temps périscolaires. A l’école Thiers, Cinambule a fait découvrir l’animation, à travers la fabrication de jouets optiques, le grattage de pellicule ainsi qu’un petit atelier de réalisation.

  • Date de l’atelier : Mars 2017
  • Durée : Cinq séances de 3 heures
  • Lieu : École primaire Thiers (Avignon)
  • Intervenant(s) artistique(s) : Maeva Trapon
  • Public : 13 élèves de CM1-CM2

Cet atelier a été mené avec la complicité de Constance Fréchon, ancienne service civique chez Cinambule et Mélanie Gaston, directrice de l’école.

> Cette expérience a également été conduite à l’École Stuart Mill avec la complicité de Marion Ellena, service civique chez Cinambule en 2017 et Baptiste Bouilland, directeur de l’école.

Pour comprendre l’animation et s’initier à la décomposition du mouvement, l’atelier a débuté, lors des premières séances, par la construction de jouets optiques : d’abord avec deux images et la fabrication d’un cinéma de poche puis quatre images avec la toupie fantoche et enfin douze images en concevant un véritable zootrope. Sur des bandes que les intervenants avaient imprimées à l’avance, les enfants ont pu dessiner un motif de leur choix, qu’ils ont répété à plusieurs reprises en modifiant légèrement leur dessin à chaque fois, pour donner l’impression d’un mouvement. Une fois terminée, la bande a été insérée dans un couvercle de boîte à camembert : en le faisant tourner et en regardant à travers les fentes des bandes, grâce à la vitesse, le motif semblait se mouvoir en boucle ! Ce fut une manière pour les élèves de découvrir un des principes de l’animation (et du cinéma en général), image par image.

Ils ont aussi pu expérimenter le grattage de pellicule, pour continuer à voir et à toucher de près les origines du cinéma afin de percevoir un peu mieux comment celui-ci peut se faire, de la matière même des images à la projection. Chacun a pris un morceau de pellicule 35mm, composé de 25 photogrammes (correspondant à 1 seconde de film) et muni d’un instrument pointu, a tracé un motif, une image, un symbole, des lettres, ou a « repris » les contours de l’image déjà imprimée sur la pellicule, en répétant et en modifiant à peine le tracé sur chaque photogramme. Pour les plus rapides, des pellicules vierges étaient aussi à disposition pour se laisser aller à davantage d’abstraction. Une fois terminés, tous les bouts de pellicules ont été assemblés par les enfants, en faisant attention à les mettre dans le même sens, à l’aide d’une véritable colleuse (découvrant ainsi le montage !) puis enroulés. Avec à peine quelques mètres de bobine pour une poignée de secondes de projection, les enfants ont aussi pu appréhender la définition de « court-métrage ». La bobine, installée dans le petit projecteur 35mm à manivelle, fut ainsi déroulée et projetée.

Après ces quelques expériences, les élèves se sont appropriés ces découvertes et ont réalisé leurs propres images. Les élèves ont d’abord fabriqué leurs pantins en papier, en les concevant en plusieurs morceaux, pour pouvoir ensuite les relier entre eux par de la pâte à fixe, afin de pouvoir les mettre en mouvement sur le banc-titre.

Par petits groupes, ils ont ensuite inventé leur histoire avec leurs personnages. Après avoir fabriqué quelques décors ils ont réalisé de petites « bandes-annonces » en tournant des plans à l’aide de bancs-titres. Pour chaque groupe, l’idée était de « créer » une petite équipe de cinéma : un réalisateur, qui prenait les photos, un assistant qui vérifiait que le plan soit prêt (qu’il n’y ait pas une main d’enfant sous l’oeil de la caméra par exemple), et les animateurs, occupés à raconter une histoire et à bouger lentement leurs personnages, tout en collaborant étroitement avec le reste de l’équipe pour une bonne coordination.

Lors de la dernière séance et avant la projection de leur film à leur camarade, ils ont également réalisé deux courts séquences en pixilation et se mettant en scène en utilisant une nouvelle fois la technique du stop motion.