2000 — ATELIER CINÉMA D’ANIMATION – LA BOITE À LUMIÈRE A L’HOPITAL DE JOUR LA FARANDOLE

« La poésie de l’instantané » est une proposition d’ateliers autour de la création d’images par l’écoute des sons, des émotions, par l’expérimentation intuitive et son observation et la captation d’une trace par des jeux avec les arts visuels et les arts plastiques.

Dates de l’atelier : octobre et novembre 2010

Nombre de séances : 4 séances (4 mercredis) d’1H30.

Lieux : Hôpital de jour La Farandole à Valvert, Marseille.

Intervenant(s) artistique(s) : Sylvie Fremiot

Public concerné : enfants autistes âgés de 6 à 8 ans

Nombre de participants : 4

Restitution proposée : article écrit par Céline Elias et Gérard Reus, dans le magazine du centre hospitalier Valvert « VAGABONDAGES » n°18, février 2011 ( voir ci-dessous, document joint)

Dispositif : Passeurs d’Images.

Chaque séance à été préparée en étroite collaboration avec l’intervenante et l’équipe médicale.
Chaque séance induisait des consignes et contraintes simples, des ouvertures sur de l’inattendu, des séquences différentes toutes les 10mn afin de rythmer l’atelier et des propositions pour mettre en lumière la poésie de l’instantané.

1ère séance :

Rétro projecteur, & drap blanc punaisé au mur, baguettes ombres chinoises et papiers – gélatines couleurs découpés.

Jeux avec la lumière projetée et les baguettes d’ombres chinoises.

Les accompagnants et les enfants rentrent également en « scène », on s’amuse avec les ombres projetées.

Écoute d’un CD « Les chants de l’été » (bruits d’insectes, d’animaux et d’oiseaux).

Nous plaçons sur le rétro projecteur des formes découpées dans les gélatines de couleurs et le papier, nous essayons de deviner leur représentation en continuant à jouer devant l’écran.

Nous remarquons la projection sur nos corps et nous nous amusons à capturer les formes sur nos vêtements en nous déplaçant.

Distribution de gros feutres de couleurs afin d’inviter les enfants à dessiner sur les formes projetées sur le drap.

Nous éteignons ensuite le rétro projecteur et ouvrons les volets afin de découvrir ce qui reste sur le draps, les dessins faisant traces à l’expérimentation.
Pour clôturer la séance, nous prenons un temps pour chanter et danser une comptine en lien avec la thématique de la nature. Un des enfants s’est mis à jouer avec l’interrupteur de la salle, fasciné par la bipolarité noir/lumière.

2ème séance :

Une bâche plastique fine est fixée au mur et en partie au sol sur laquelle nous scotchons une grande feuille à dessin (format affiche de cinéma) face au rétro projecteur installé à 2m avec un marquage au sol afin de délimiter la zone de projection.

Écoute d’un CD avec des sons de pluie, d’orage et d’oiseaux. « Où pensez-vous que nous nous trouvons ? » (ville, campagne puis forêt. Cadence de la pluie…)

Nous jouons avec des rhodoïds (feuille de plastique transparent et incombustible, à base d’acétate de cellulose) imprimés d’images représentant des éléments de nature, des objets ou des personnages. Plusieurs rhodoïds sont projetés superposés les uns aux autres sur le rétro projecteur afin de créer une scène.

« Lorsqu’il se met à pleuvoir, que faisons-nous ? » (on prend un parapluie ou on se met à l’abri dans une maison et on regarde la pluie par la fenêtre, au sec, bien au chaud).
Nous éteignons le rétro projecteur et allumons la lumière de la salle.

Nous imaginons la fenêtre et l’orage en les peignant sur le papier à dessin fixé au mur.

Puis nous nous arrêtons pour regarder la scène peinte. Nous décidons de rajouter un élément entendu dans la bande son : un oiseau. (on scotche un oiseau en papier découpé).
Pour terminer nous discutons tous ensemble.

3ème séance :

Nous commençons par punaiser au mur une grande affiche blanche, en face du rétro projecteur.

Nous nous remémorons la séance précédente (écoute de la pluie dans différents espaces) puis évoquons ce qui peut tomber du ciel, qui est blanc, léger et froid (la neige).
Nous écoutons un CD avec des sons capturés dans un paysage enneigé (notion d’eau qui coule, de neige qui fond…)

Nous disposons sur le rétro de nouveaux rhodoïds imprimés. Un arbre apparaît, projeté sur l’affiche blanche, il perd ses feuilles. Des nuages arrivent et des flocons de neige se mettent à tomber.

Les enfants se placent entre le rétro projecteur et l’affiche/écran et voient apparaître leur ombre en silhouette. Je donne à chacun un feutre afin qu’ils dessinent le contour de leur ombre. Ils travaillent par 2 et se dessinent l’un et l’autre. Le premier enfant dessine le contour de son copain, le second trace une ligne parallèle à la première silhouette et dessine des autoroutes à l’extérieur de l’ombre réalisée.

Un autre enfant ramasse des petits objets trouvés sur le sol de la pièce et se met à les poser sur le rétro projecteur en observant l’effet produit sur l’affiche dessinée.
Nous éteignons le rétro projecteur et regardons ce qui s’est dessiné sur l’affiche.
Nous punaisons sur l’affiche 2 papiers Canson noir et prenons des pastels secs et gras blancs afin de représenter une scène enneigée. Les enfants se racontent des histoires, tracent un chemin sinueux, marchent dans la neige, dessinent des montagnes…

Nous regardons les deux dessins réalisés et discutons de ce que nous avons voulu représenter.

Toutes les traces des 3 séances sont accrochées dans les couloirs de l’hôpital de jour.

4ème séance :

Pour cette dernière séance, nous avons proposé aux enfants une sortie dans le jardin potager. Des miroirs et des loupes étaient mis à leur disposition pour leur faire de découvrir différents phénomènes de vision et déformation.

Nous avons manipulé des miroirs placés devant notre visage ou orientés de manière à capturer des parties du ciel, des arbres, des plantes.

Nous nous sommes amusés avec des boules miroirs au sol et en l’air, ainsi qu’avec des loupes, à travers lesquelles nous projetions, dans la paume de nos mains, des images du paysage.