2012—2013 ATELIER CINÉMA AU CATTP LOU BLAÏ

Atelier cinéma mené au CATTP Lou Blaï, centre d’accueil thérapeutique à temps partiel de l’Hôpital Édouard Toulouse en 2012.

  • Date de l’atelier Janvier – Juin 2012
  • Séances : 10 séances de 4 h
  • Publics : 10 patients du CATTP Lou Blaï
  • Intervenant(s) artistique(s) : Daniel Tromben Rojas
  • Diffusion : Projection au théâtre de l’Astronef et au festival Images Mentales.

En 2011, Dorothée Sebbagh m’a proposé de l’assister dans la réalisation d’un atelier au CATTP Loublai, atelier qui succédait à celui mené par Régis Sauder depuis 2006.

Après avoir regardé les différents films réalisés par les participants au cours des ateliers précédents, nous avons convenu avec Dorothée Sebbagh d’une méthode de travail et d’un objectif : leur apporter les moyens de réaliser LEUR film, un film qui en aucun cas, serait le nôtre.

L’atelier s’est déroulé en trois temps : l’écriture du scénario, le tournage et le montage. Dorothée s’est occupée d’accompagner les participants dans l’écriture du scénario et pendant le tournage, tandis que je les ai initiés au montage dans l’objectif de faire le montage final du film avec eux.

Je leur ai montré comment articuler deux plans, les différentes possibilités de construire un récit, j’ai tenté de leur faire comprendre le sens qui pouvait se dégager des différentes valeurs de plans (gros plan, plan d’ensemble, champ, contre champ, etc.), le rôle du son, les raccords de mouvements…

Ensemble, nous avons monté un film de plus de 20 minutes. Les participants ont choisi les plans, la musique et l’articulation des plans et des séquences, c’était bien leur film. Le film a été présenté à l’Astronef auprès des malades de différents hôpitaux. Il a été très bien accueilli.

L’année suivante Dorothée Sebbagh n’a pu continuer, j’ai donc poursuivi l’atelier seul en m’inspirant d’une méthode développée par Augusto Boal.

J’ai d’abord mis en place un travail d’écriture en partant de discussions sur leur quotidien. Nous avons accompagné ce travail d’écriture par des scènes de d’improvisation pour élaborer les dialogues. J’ai retranscrit tout ce qui se pouvait se dire au cours des discussions et des répétitions. La parole était riche, les participants avaient beaucoup de dynamisme, ils avaient envie de réaliser, de créer, leur enthousiasme m’encourageait.

Chaque scène était jouée par un participant puis un autre pouvait le remplacer et jouer le même rôle. Lorsque l’équipe trouvait que le dialogue était riche ou que le jeu d’acteur convenait, nous le notions. Le travail était réellement collectif et nous avons ainsi pu élaborer ensemble un scénario avec plusieurs rebondissements.
Pendant ces répétitions, les participants décidaient de la mise en scène, de la direction d’acteur et de l’emplacement de la caméra, ce qui était une façon de préparer le tournage.

Le film a été sélectionné au festival Images mentales et l’équipe à pu bénéficier d’une subvention pour aller présenter le film à Paris.
Pendant ce séjour, l’équipe de l’atelier a imaginé un nouveau scénario sur une thématique riche qui alimente l’atelier de l’année 2013.
En effet ils ont décidé de réaliser des contes surréalistes. Ainsi plusieurs contes ont été déjà écrits. Nous sommes en train d’élaborer les repérages des lieux mais aussi la mise en scène.