2015 — Atelier cinéma : Action !

Cet atelier propose d’entrer dans le cinéma comme dans un grand jeu de société. Il recrée, à l’économie, les conditions de fabrication d’un film par la constitution d’une équipe de tournage. De la préparation au tournage chacun des participants aura à tenir un rôle précis, “comme en vrai”.

  • Dates : mars-avril 2015
  • Durée de l’atelier : 30 heures
  • Nombre de séances : 10
  • Lieux : Collège Pierre Puget (Marseille)
  • Intervenant(s) artistique(s) : Françoise Alquier
  • Public : : 2 demi-classes de sixième, de 11 à 13 ans (une trentaine au total)

Cet atelier a été mené avec la complicité de Damien Morel, professeur de lettres dans le cadre du catalogue des actions pédagogiques du CD13.

RÉCIT PAR L’INTERVENANTE

Dans le cadre de cet atelier, j’ai voulu faire découvrir le cinéma dans ce qu’il a de plus réjouissant à mes yeux : un mélange de jeu et de jubilation à chercher les moyens de ce que l’on veut dire et de sérieux pour tenir dans des délais donnés. Un espace dans lequel on a encore le droit d’être petit, dans la concentration de l’enfance et où chacun est indispensable pour que tout se passe bien. Les accessoires, aussi simples soient-ils, y sont donc très importants et une toute petite chose peut soudain signifier beaucoup.
Un lieu de travail en équipe avec tous les ajustements qu’il suppose…

Au niveau du tournage à proprement dit, les deux groupes ont trouvé leurs marques mais ils n’ont pas réagi de la même façon à la phase d’écriture et la suite en a été fragilisée.
Pour intégrer pleinement leurs idées et donc les accompagner au mieux au tournage, il aurait fallu davantage de temps sur cette phase afin de garantir à la fois une vraie liberté dans la contrainte de l’écriture et un résultat à la hauteur de leurs attentes.

La phase consacrée au montage serait aussi à développer, à réfléchir davantage tout au moins, pour rentrer dans le jeu.

Par ailleurs, le danger de séparer une classe en deux groupes est de générer des comparaisons entre groupes… même si les adolescents n’ont pas besoin de cet atelier pour se livrer à ce genre d’échanges !

La contrainte de cet atelier est qu’il nécessite un volume horaire important et concentré, pour autant chacun a été fier de sa petite pierre et j’ai rarement lu l’ennui dans leurs yeux. L’atelier a donné l’occasion à trois élèves de s’associer pour faire des films. Des parents ont aussi manifesté leur souhait de voir le projet se poursuivre lors de la restitution.

J’ai réussi aussi à faire venir à la première heure un enfant absentéiste multirécidiviste. Il fut mon collaborateur le plus fiable.