2012 — Atelier ciné-poème, L’arbre à quoi sert-il ?

Au départ, il y avait un poème de Jaques Charpentreau et cette question : 
perdu au milieu de la ville, l’arbre, tout seul, à quoi sert-il ?

Dix enfants de trois à huit ans, accompagnés de leurs parents, se sont penchés sur la question ! Ils ont réalisé un film d’animation au Jardin des Aures, dans le Parc de Terre Nouvelle. Découverte du jardin, promenades, dessins, construction, prise d’images, jeux avec les mots et les sons ont permis à cette équipe de réfléchir à la place de la nature dans la ville, tout en découvrant le cinéma !

  • Dates : avril et mai 2012
  • Nombre de séances : 10 séance de 1h30
  • Lieux : Jardin des Aures à Marseille
  • Intervenant(s) artistique(s) : Béatrice GUYOT
  • Public : 10 enfants de 3 à 8 ans accompagnés de leurs parents
  • Diffusion: Le 21 juin 2012, lors d’une soirée cinéma en plein air au jardin des Aures

Contexte :

Le 15° arrondissement de Marseille est un quartier éloigné du centre ville et assez enclavé. Le paysage se partage entre les barres d’immeubles des cités et quelques petites maisons résidentielles. Pourtant résidents des HLM et des maisonnettes se fréquentent peu : où se rencontreraient-ils vu le peu d’activités et d’ infrastructures culturelles ou de loisir proposées?

Le jardin des Aures fait l’effet d’un oasis dans le quartier. C’est un jardin à partager puisque l’association Accueil et Rencontres y propose des espaces de jardinage à disposition des habitants, et accueille des groupes autour d’activités d’éducation à l’environnement.

Peuple & Culture Marseille travaille depuis déjà deux ans sur le terrain en partenariat avec Accueil et Rencontres. Dés l’arrivée des beaux jours nous y organisons des séances de projection de cinéma en plein air.

Présentation générale de l’atelier :

L’atelier Ciné-poème proposait de réaliser, dans l’espace du jardin, un film d’animation inspiré du poème L’Arbre de Jacques Charpentreau.

L’atelier a réuni dix enfants de trois à huit ans sur dix séances d’une heure et demie. Les parents étaient conviés à ces séances, d’abord pour accompagner l’encadrement de l’atelier, mais surtout pour partager une activité ludique et éducative avec leurs enfants et rencontrer d’autres parents du quartier.

Environ 5 parents ont suivi l’atelier avec régularité. Quant aux enfants, ils ont presque tous suivi la totalité des séances.

Démarche pédagogique :

Il s’agissait d’abord de réaliser un petit film d’animation, en manipulant des techniques comme le pastel (dessin, estompe, mélange des couleurs), le découpage et le collage. Dans le décor du jardin et pour faire référence à la nature évoquée dans le poème, les enfants ont utilisé des éléments naturels. A l’inverse, pour traiter de l’urbain, ils ont manipulé des matériaux de récupération.
L’atelier a permis de comprendre le principe de l’image animée : les enfants ont pris des photos, observé des bouts de montage, enregistré du son… Ils ont imaginé des mises en scène, essayé des choses. Vu leur jeune âge, ils n’ont pas participé au montage, mais ont pu suivre les étapes de l’avancement du film sur l’ordinateur.

Mais l’atelier a aussi été conçu comme un atelier d’initiation au langage écrit, puisque le projet a reçu le soutien du programme lutte contre l’illettrisme de la fondation SNCF. Des images aux mots, des mots aux images, chaque séance était l’occasion d’apprendre du vocabulaire, de lire ensemble et parfois d’écrire.

Les séances s’organisait selon ce déroulé :

  • En ouverture : lecture du poème par un enfant et jeux de vocabulaire (expliquer les mots, trouver des synonymes, bruiter les mots) – 5mn
  • jeu avec les mots, à partir du vocabulaire du poème et du jardin (par exemple : partir à la recherche de mots écrits cachés dans le jardin, les lire ensemble / se voire remettre des noms de plantes et les cueillir / lire des noms d’action avant de les mimer) – 15mn
  • visionnage des images tournées la séance précédente, discussion autours des idées, des prochaines étapes du film – 10mn
  • fabrication de l’animation : dessin, construction, et animation (prise d’image et parfois de son) – 45mn
  • en fin de séance : lecture d’un conte par un parent. – 15mn

Plus qu’une inspiration, le poème l’arbre a été l’occasion de nombreux jeux sur le langage… Enfin, une place a aussi été laissée à la parole des enfants qui étaient encouragés à s’exprimer et à formuler des petites histoires pour alimenter la bande sonore du film.

Les projections publiques :

La projection publique a réuni une cinquantaine de personne lors d’une soirée de projection au jardin organisée pour la fête de la musique. Chaque enfant a reçu un DVD.