Antoine, jeune ambassadeur du cinéma : « Ça nous permet de créer des collectifs, de faire des choses ensemble »

Antoine, cinéphile et étudiant en cinéma, a participé au dispositif lors de cette première année d’expérimentation.

S’il voit des choses à améliorer, il est séduit par l’esprit collectif et le fait de « faire des choses ensemble »… Et se réinscrira l’année prochaine si son emploi du temps le lui permet !

Comment as-tu connu le dispositif Jeunes ambassadeurs du cinéma ?

Je suis étudiant au sein du master Écritures documentaire d’Aix Marseille Université, à Saint-Charles.

En fin de première année, l’un de nos professeurs avait relayé l’annonce de l’ouverture de ce dispositif. A ce moment là, je commençais à m’intéresser à la diffusion et la programmation : je me suis dit que ça pouvait être une chouette expérience. Je me suis donc inscrit. Il y a donc un intérêt personnel, mais aussi un peu professionnel : l’envie de pratiquer, d’expérimenter ce que c’est d’organiser des séances de cinéma.

Quel est ton rapport au cinéma ?

J’adore le cinéma, depuis petit. J’étais en spécialité cinéma au lycée, nous allions voir des films les samedis, et ça m’a ouvert à beaucoup de choses.

Puis j’ai fait des études de cinéma et aussi une prépa littéraire option cinéma, et c’est là que j’ai vraiment commencé à regarder beaucoup, beaucoup de films, notamment grâce à un professeur, qui m’a vraiment élargi les horizons. Il m’a ouvert sur plein de genres de cinéma, cinéma d’auteur, documentaire…

A ce moment-là, j’allais au cinéma tout le temps. J’allais voir beaucoup de films, d’auteurs mais pas seulement : je suis attiré et intrigué par tout type de film.

Dans cette année qui vient de s’écouler avec les jeunes ambassadeurs, est-ce qu’il y a un moment qui t’a particulièrement plu ?

Nous avons fait quatre séances (voir la programmation de l’année) ; j’ai participé à l’organisation de trois d’entre elles, mais je n’ai pu être présent qu’à la première et à la dernière.

Je pense que celle qui m’a marqué, c’est la première soirée, avec l’avant-première de La Pampa, en présence de Antoine Chevrollier et Faïza Guène. C’est vraiment un super souvenir. Il y avait une belle énergie collective, beaucoup de monde impliqué – je pense que nous n’étions pas loin d’une vingtaine. Nous avons fait à boire et à manger ensemble pour l’événement. Nous nous sommes répartis les rôles de la communication, de la médiation. Nous avons été plutôt efficaces, c’était une super expérience.

As-tu au contraire des regrets, des choses qui t’ont moins plu?

Je suis un peu déçu sur la dernière soirée – et je pense d’ailleurs que nous le sommes tous un peu. A ce moment là, nous n’étions plus que six ou sept dans le dispositif et nous avions beaucoup de liberté… Mais nous n’avons pas réussi à mettre en place ce que nous voulions faire. En effet, pour accompagner la séance de Put your hands in your soul and walk de Sepideh Farsi, nous avions de grands projets : créer une exposition, faire une collecte de fonds avec des associations… Mais au final, les personnes contactées n’ont pas réagi, et nous n’avons pas su rebondir ; ça s’est terminé avec une simple table devant la séance.

Je pense que c’est lié à plusieurs choses : nous n’étions pas beaucoup à être impliqués, nous manquions de temps, et toute cette liberté nous a un peu paralysé. Pour moi, le fait d’être nombreux est important. Pour la première séance, nous étions beaucoup, ce qui donnait quelque chose de très agréable, de dynamique… Et c’était aussi beaucoup plus confortable pour organiser et se partager les taches.

As-tu rencontré de nouvelles personnes au sein du collectif ?

Oui. Je me suis rapproché de personnes que je connaissais déjà, et j’en ai rencontré de nouvelles – même si je ne suis pas forcément devenu très proche. Et nous nous sommes, dans une certaine mesure, mélangés : nous ne sommes pas restés uniquement entre personnes qui se connaissent ou font les mêmes études… Même si il y a aussi eu cette tendance.

Est-ce que cette expérience a fait évoluer ton projet professionnel ?

C’est dur à dire. Ce que je peux dire, c’est que ça complète mes études, ça accompagne ce que j’ai envie de faire, ça m’offre une pratique. Notamment, c’est lié à l’un de mes rêves : créer et organiser un festival avec des gens.

Mais cette vocation professionnelle n’est pas centrale ; c’est de toute façon ce qui m’attire et ce qui me plaît.

Pour conclure : Globalement, que t’a apporté cette expérience ?

C’est peut-être un peu banal à dire, mais je trouve que les Jeunes ambassadeurs du cinéma est vraiment une super initiative. Ça nous permet de créer des collectifs, de faire des choses ensemble, de s’organiser ensemble, mais aussi de nous faire découvrir des choses à un niveau plus professionnel.

Je suis content que ça existe et j’espère pouvoir continuer. Et même si je n’ai plus le temps de le faire l’année prochaine, j’espère que çcontinuera d’exister, pour que d’autres puissent avoir cette expérience !