Dès la première édition de ce Festival, il est proposé une série de projections scolaires des films de la sélection, des débats et rencontres avec les cinéastes invités, la constitution d’un jury de lycéens, la réalisation d’un film de court métrage associant une classe (CM2 en 2003) et un réalisateur africain.
Création du Festival courant 2003 (1ère édition, Nov 2003) à l’initiative de quatre associations aptésiennes, Projections, Actions africaines-Jean-Paul Blachère, le Comité de jumelage Apt-Bakel, le Goût de lire en pays d’Apt, en relation étroite avec le cinéma d’Apt, le César.
Les domaines d’action respectifs des quatre associations sont l’action culturelle cinématographique (co-programmation, action scolaire), le soutien aux créateurs et artistes africains, la mobilisation de la société civile pour la coopération avec la ville sénégalaise de Bakel et, enfin, l’action culturelle, essentiellement en milieu scolaire, pour la lecture et l’écriture.
Par ses associations fondatrices et gestionnaires du Festival, le projet allie diffusion des cinémas d’Afrique, soutien à la création et production, action éducative et culturelle.
Les actions avec les scolaires
L’objet premier du Festival de faire connaître au public d’Apt et de la région des cinématographies africaines très peu et mal connues, et qui parlent d’un continent tourmenté par des maux et tragédies multiples, mais aux richesses humaines et culturelles ignorées ou sous-évaluées.
La tenue du Festival au début du mois de novembre oblige à une mobilisation forte des enseignants dès les premières semaines qui suivent la rentrée scolaire. Les contacts avec les enseignants les plus impliqués sont cependant réguliers au cours de toute l’année et des réunions de présentation des films ont lieu dès le mois de mai, de même que le Festival est suivi de réunions d’évaluation avec les enseignants.
Depuis la première édition, le projet d’éducation artistique s’est élargi territorialement, amplifié, approfondi mais est resté construit sur les mêmes bases :
- Les films sont choisis par les enseignants, sur la base des informations fournies par le Festival et la responsable du projet éducatif (avec circulation des documents informatifs disponibles et/ou de dvd).
- Certains films peuvent faire l’objet d’un préparation particulière en classe, axée sur le sujet (en relation avec les programmes scolaires), ou sur l’écriture cinématographique. Ce fut par exemple le cas pour le film de Djibril Mambéty, exceptionnel mais difficile « Touki Bouki », deux heures de discussion avec un critique et un cinéaste, avant et après la projection avaient été organisée avec les élèves de la classe de première.
- De manière générale une discussion est organisée après chaque projection, avec le cinéaste lorsqu’il est présent, sinon avec un critique cinématographique. Ces discussions constituent un temps très fort dans la compréhension de l’altérité des situations et des environnements traités par les cinéastes .
La présence personnelle du cinéaste ouvre des aperçus souvent tout à fait neufs pour les enfants sur le travail de créateur et d’artisan du réalisateur et sur certaines démarches d’écritures cinématographiques. - Des exercices d’écriture sur les films ( et de dessin à l’école) sont parfois menés en classe pour prolonger la séance.
Les journées Lycéennes
– La convention de vie lycéenne permet à tous les élèves du lycée d’Apt de voir un film de la programmation au cinéma. En effet une journée entière est banalisée, les élèves sont libérés de leurs cours pour une projection et une rencontre avec le réalisateur du film.
Certaines classes bénéficient également d’une projection avec un intervenant dans l’établissement, pour une approche approfondie et un travail personnalisé sur le film visionné.
Le jury Jeune devient le FCAPA JUNIOR
Les élèves bénéficient d’un séminaire de formation en amont, d’un accès gratuit 4 à 5 fois par mois tout au long de l’année, aux films d’art et d’essai programmés par le cinéma d’Apt, des rencontres une fois par mois avec l’équipe du Festival pour débattre des films vus. Pendant le Festival, ils seront en charge de différentes tâches :
> UN JURY LONGS MÉTRAGES/FICTION
Ce sont 7 jeunes qui assistent à toutes les projections de films de fiction et décernent le prix de cette catégorie.
-> UN JURY LONGS MÉTRAGES/DOCUMENTAIRE
7 autres jeunes assistent à toutes les projections de documentaires et décernent le prix de cette catégorie.
-> UN JURY COURTS MÉTRAGES
7 autres jurés visionnent l’ensemble des courts métrages, un seul sera primé.
Les palmarès seront proclamés lors de la soirée de clôture du Festival.
-> UNE GAZETTE ET DES INTERVIEWS
Un groupe de jeunes s’attache plutôt à un travail d’écriture, et rédige une gazette quotidienne gratuite distribuée chaque jour aux spectateurs.
-> UN ATELIER DE PRÉSENTATION ET D’ANIMATION DES DÉBATS
Certains d’entre eux présenteront des films et animeront des débats, en particulier le programme de courts-métrages qu’ils ont construit, au Vélo-Théâtre, lors de la soirée spéciale lundi 11 novembre.
-> UN ATELIER RADIO
D’autres encore fabriqueront et animeront avec les professionnels de la radio des émissions Zoom consacrés au Festival avant pendant et après l’édition.
La Fondation des Trois Cyprès, par l’intermédiaire de la Caravane des Possibles, rend possible l’action avec ces jeunes, volontaires et motivés.
-> UN ATELIER DE CRÉATION
Les jeunes du Club-jeune (Service Animation Jeunesse de la Ville) bénéficieront d’un atelier de création. Un réalisateur les accompagnera pour cette création collective originale pendant les vacances d’automne et le résultat sera restitué pendant le festival.
Les ateliers cinématographiques
Le Festival, dès sa première édition, et pour les deux suivantes a tenu à associer à la diffusion la production d’un film réalisé par un cinéaste africain, au cours d’un processus de travail avec les enfants d’une classe.
L’objectif premier est de mener avec un groupe restreint d’élèves un exercice plus approfondi de découverte de ce qu’est le cinéma à travers un dialogue et un travail avec un cinéaste africain. Il participe du projet d’éducation à l’image .
En 2004 le Festival a demandé à Michel Amarger de réaliser un film sur les artistes africaines présentes à Apt : Regards de femmes.
La même année, le Festival proposait à Moussa Touré d’engager le dialogue, à distance d’abord, avec une classe de 5ème SEGPA de la Cité scolaire d’Apt, à partir de son film Poussières de ville. En savoir plus…
En 2005, le Festival commandait un deuxième film au réalisateur sénégalais Moussa Touré, qui suivait la même démarche de questionnement et de dialogue avec une classe de CM2 de Bakel, la ville sénégalaise jumelée avec Apt :Naawari.
A l’automne 2006, le Festival a organisé, avec Le Goût de lire en pays d’Apt, un séminaire sur l’écriture cinématographique dans les cinématographie africaines, dans ses rapports avec les littératures africaines, ouvert aux enseignants des différents cycles.
En 2007 a été produit le film Electro for ever, une co-réalisation de Angèle Diabang et de quatorze lycéens d’Apt.
Pour 2012, un film été produit, hors temps du Festival, avec une classe de la section professionnelle du lycée d’Apt. La réalisatrice Uda Benyamina a animé des ateliers avec les jeunes afin de réaliser un court métrage de fiction en une semaine.